Un regard sur l'évolution de l'homme (SVT terminale S)








PLAN :
I. L’homme et le chimpanzé : deux espèces très proches
1. La diversité des grands singes
2. Des espèces très proches
3. Des différences phénotypiques

II. L’Homme : un primate parmi d’autres
1. La diversité des primates
2. L’établissement d’une phylogénie

III. La diversité de genre humain
1. Les caractères dérivés propres à la lignée humaine
2. Stades préhumains et l’émergence du genre Homo

I. L’homme et le chimpanzé : deux espèces très proches

1. La diversité des grands singes

Les animaux appelés « grands singes » (gibbons, orang-outan, gorilles et chimpanzés) se limitent à quelques espèces. La découverte de divers fossiles montre que la diversité de ce groupe a été plus grande par le passé.

Le contraste est saisissant avec l’Homme qui compte plus de sept milliards d’individus et colonise toute la planète.

L’Homme et les grands singes partagent d’indéniables similitudes morphologiques et anatomiques mais également au niveau du répertoire locomoteur qui est varié et de la vie sociale, et plus particulièrement entre l’Homme et le chimpanzé.

2. Des espèces très proches

Lorsque l’on compare l’anatomie du larynx chez l’Homme et le Chimpanzé, on remarque qu’il n’est pas positionné de la même façon. En effet il est en position haute chez les primates et basse chez les Hommes, ce qui permet d’avoir une cavité pharyngée qui sert de caisse de résonance au son. Chez l’Homme, à la naissance la position du larynx est à la même position que chez le chimpanzé, ensuite la descente au larynx se fait progressivement à partir de quatre mois, jusqu’à l’âge adulte.

Ce processus commun à tous les individus de notre espèce ne peut s’expliquer par la génétique. Les différences entre les deux genres sont trop faibles (99% de séquençage du génome semblable). Les embryologistes ont montré que c’est surtout dans la position et la chronologie d’expression de certains gènes que se trouvent les principales différences.

3. Des différences phénotypiques

Parallèlement, l’encéphale doit possède un certain nombre de neurones repartis en aires pour pouvoir mettre en œuvre un langage articulé. Ainsi chez l’Homme la multiplication des neurones dure 8 semaines au lieu de deux chez le Chimpanzé. L’apparition de 5000 neurones pas seconde chez les deux espèces explique pour une grande partie le volume de l’encéphale chez l’Homme (1500 cm3) par rapport à celui du Chimpanzé (400 cm3) et donc les dimensions des aires cérébrales dédiées à certaines fonctions.
Pourtant si des enfants sont élevés dans un milieu où il y a peu d’échanges culturels alors ceux-ci n’arriveront jamais à développer un langage articulé complexe.

En conclusion d’un point de vu génétique, l’Homme et le Chimpanzé très proche, se distinguent surtout par la position et la chronologie d’expression de certains gènes. Le phénotype humain comme celui des grands singes proches, s’acquiert au cours du développement pré et post natal, sous l’effet de l’interaction entre l’expression de l’information génétique et l’environnement (dont la relation aux autres individus).


II. L’Homme : un primate parmi d’autres

1. La diversité des primates

Les espèces du genre Homo sont des primates. Ils ont des points communs avec les autres grands singes :
  • morphologique : le pouce opposable aux autres doigts pour saisir un objet, des ongles plats.
  • capacité anatomique : richesse des terminaisons tactiles sur les doigts, un appareil visuel adapté à une excellente perception du relief et des couleurs, un cerveau bien développé en particulier le cortex.
  • génétique : présence de gènes communs présentant peu de différences au niveau des séquences nucléotidiques ; caryotype plutôt proche

Pour les différencier des autres grands sages, il convient d’observer plusieurs critères d’ordre :
-          morphologique : bipédie permanente avec une capacité à faire de la course à pied.
-          capacité anatomique :
    • capacité crânienne plus importante (1500 cm3 au lieu de 400 cm3) associé à un trou occipital avancé ;
    •  une face réduite ;
    • une mandibule parabolique ;
    • une modification du larynx permettant un langage complexe, un dimorphisme sexuel peu marqué sur le squelette ;
    • colonne vertébrale possédant plusieurs cambrures et courbures ;
    • des os iliaques courts et larges et les fémurs sont obliques (ce qui facilite l’équilibre au cours de la marche et de la course), le pied est adapté à la marche avec un gros orteil propulseur dans l’alignement des autres orteils.
-     culture : utilisation d’outil chez les grands singes mais d’une technologie chez les Homo ; capacité à enseigner chez les grands singes mais accrue chez l’Homo par l’apport du langage.

2. L’établissement d’une phylogénie

Remarque : l’étude phylogénétique (grâce à un autre phylogénétique) montre que l’homme et le chimpanzé ont de très proche parent, ils partagent donc un ancêtre commun et sont apparentés ; cependant les paléontologues n’ont pas découvert de fossiles qui peuvent être considérés avec certitude comme une ancêtre de l’Homme et du chimpanzé.

Remarque : en phylogénie, on considère que « l’ancêtre commun » n’est pas un individu en tant que tel mais correspond à une population appartenant  une espèce « idéale », car elle présente tous les caractères (qualifiés de dérivés) communs à deux lignés qui en découlent. Il est donc impossible de découvrir dans des couches fossilifères l’ancêtre commun à deux lignés.

III. La diversité de genre humain

1. Les caractères dérivés propres à la lignée humaine

Les primates sont apparus sur Terre entre -65 et -55 millions d’années. Ils ont connu une période de diversification à l’Eocène. Au Miocène, deux groupes sont apparus : les Cercopithécoïdes (dont les descendants actuels sont les babouins, les macques) et les Hominoïdes (dont les descendants actuels sont les gibbons, les orangs-outans, les gorilles, les chimpanzés, les bonobos et les Hommes).

Les Hominoïdes se sont spécialisés à différents environnements. On les retrouve dans tout « l’ancien monde » : l’Asie, l’Europe, l’Afrique. Cependant les changements climatiques ont amené à une homogénéisation de l’environnement. Les espèces spécialistes ont rapidement disparu (autour de 9 millions d’années) d’où une perte importante de diversité. Entre 9 à 8 millions d’années l’ancêtre commun aux Chimpanzé, Bonobos et Homo serait apparu. Aucun de ces 3 genres actuels ne ressemble de près ou de loin, aux fossiles d’Hominoïdes vivant en même temps que l’ancêtre commun.

2. Stades préhumains et l’émergence du genre Homo

Aujourd’hui les quelques espèces d’Hominoïdes vivent dans des zones refuges (forêts Tropicales humides). Un seul genre est généraliste : Homo.

Tout d’abord, il y a eu les Australopithèques (-4,5 à -1 Ma). Ils étaient bipèdes mais avec une capacité crânienne faible (400 cm3) et un angle facial aigu.

Ensuite apparaissent des espèces associées au genre humain daté d’environ -2 Ma comme l’Homo Erectus. Ils étaient capables de marcher sur de longues distances et de courir, Ils utilisaient des outils.

Vient ensuite l’Homme de Neandertal avec une capacité crânienne égale voire supérieure à l’homme. Ils se sont éteints vers -30 000.

Enfin l’Homo Sapiens, dont les fossiles sont comparables à ceux des Hommes. Il est apparu en Afrique il y a 150 000 à 200 000 ans environ.