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PLAN :
I. La domestication des plantes sauvages
1. De la cueillette à la culture de plantes sauvages
Il y a environ 10 000 ans, un long processus d’évolution a conduit certaines communautés à cultiver des plantes sauvages pour leur alimentation, leurs habits, leur médecine. A partir de ces foyers d’origine, l’agriculture s’est ensuite répandue à travers le monde.
2. Des plantes sauvages aux plantes domestiques
Progressivement isolées des populations naturelles, les plantes cultivées ont lentement divergé d’un point de vue génétique ; une sélection naturelle due aux pratiques agricoles s’est produite :
Les critères de sélection sont variables (selon la région et l’époque), la sélection naturelle n’a jamais cessé et des évènements impromptus ont eu lieu (guerres, famines, etc). Tout cela a conduit à la formation de milliers de variétés paysannes.
1. La révolution industrielle et la naissance de la génétique bouleversent les pratiques
Le XIXème siècle, siècle de modernisation de l’agriculture et de l’industrialisation ne peut plus se satisfaire des variétés paysannes, trop hétérogènes et variables pour améliorer les rendements de production. Au début du XXème siècle, les lois de l’hérédité de Mendel ouvrent les portes de la sélection scientifique des plantes cultivées.
2. La sélection scientifique et l’obtention de plantes élites
Les scientifiques effectuent un tri dans la diversité des variétés paysannes, soumettent ces dernières à des autofécondations. A chaque génération un tri est effectué pour ne garder que ceux correspondant aux attentes. Le sélectionneur aboutit au bout d’un certain nombre de générations à des lignées pures génétiquement homogènes et stables. De plus des croisements entre lignées pures ont lieu pour retrouver chez l’hybride des caractères perdus : c’est l’effet d’hétérosis.
3. Modifier/sélectionner les plantes au laboratoire : biotechnologies et génies génétiques
Progressivement maîtrisées, les techniques de culture in vitro permettent de régénérer des plantes entières à partir de quelques cellules. La sélection peut alors s’effectuer en laboratoire (plus rapide et économique). Il y a la création de plantes aux caractéristiques nouvelles (mutagenèse).
1. Enjeux autour de l’utilisation des plantes cultivées
La sélection scientifique a permis l’explosion de la productivité des plantes devenue conforme aux attentes de l’industrie et des consommateurs. Mais la croissance démographique et l’occidentalisation des modes de vie nécessitent encore des gains de productivité. Il faut ainsi créer des plantes pour de nouveaux usages.
2. Enjeux autour de l’environnement et de la biodiversité cultivée
Les nouvelles plantes doivent être adaptées aux changements climatiques, respectueuses de la santé, de l’environnement, de la biodiversité cultivée. Celle-ci a fortement diminué depuis un siècle (variétés élites au lieu de variétés paysannes).
La création de nouvelles variétés végétales est très couteuse. C’est pourquoi elle obéit à de nouveaux règlements et lois pour protéger les intérêts des industriels de la semence.
PLAN :
I. La
domestication des plantes sauvages
1. De la
cueillette à la culture de plantes sauvages
2. Des
plantes sauvages aux plantes domestiques
II. Une
biodiversité cultivée d’origine paysanne
1. Les
paysans sont des cultivateurs, mais aussi des sélectionneurs
2. Au fil
des siècles se forme une biodiversité cultivée
III. La
sélection scientifique des plantes cultivées
1. La révolution
industrielle et la naissance de la génétique bouleversent les pratiques
2. La
sélection scientifique et l’obtention de plantes élites
3. Modifier et
sélectionner les plantes au laboratoire : biotechnologies et génies
génétiques
IV. Enjeux contemporains
autour des plantes cultivées
1. Enjeux autour de
l’utilisation des plantes cultivées
2. Enjeux autour de
l’environnement et de la biodiversité cultivée
3. Enjeux autour de la
propriété des plantes cultivées
I. La domestication des plantes sauvages
1. De la cueillette à la culture de plantes sauvages
Il y a environ 10 000 ans, un long processus d’évolution a conduit certaines communautés à cultiver des plantes sauvages pour leur alimentation, leurs habits, leur médecine. A partir de ces foyers d’origine, l’agriculture s’est ensuite répandue à travers le monde.
2. Des plantes sauvages aux plantes domestiques
Progressivement isolées des populations naturelles, les plantes cultivées ont lentement divergé d’un point de vue génétique ; une sélection naturelle due aux pratiques agricoles s’est produite :
- La diversité génétique s’est réduite (par exemple, les plantes dont la croissance était plus lente ou rapide n’étaient pas récoltées et semées). Les cycles de développement sont devenus homogènes.
- Des caractères normalement indispensables aux plantes sauvages ont été éliminés au profit des caractères mutés, défavorables dans la nature (par exemple, les graines qui se détachent seules de la plante mère).
Ce processus a fait
apparaître des plantes génétiquement mal adaptées à la vie sauvage et bien
adaptées à la vie domestique.
II. Une
biodiversité cultivée d’origine paysanne
1. Les
paysans sont des cultivateurs, mais aussi des sélectionneurs
Les paysans ont éliminé au
cours des millénaires des plantes dont la croissance est anormale, dont la
récolte est décevante et ont conservé celles qui correspondaient le mieux à
leur attente. Cette sélection empirique ou massale à améliorer les performances
des cultures.
Cependant, ces végétaux
présentaient toujours des caractères hétérogènes et variables d’une génération
à l’autre.
2. Au fil
des siècles se forme une biodiversité cultivée
Les critères de sélection sont variables (selon la région et l’époque), la sélection naturelle n’a jamais cessé et des évènements impromptus ont eu lieu (guerres, famines, etc). Tout cela a conduit à la formation de milliers de variétés paysannes.
III. La sélection
scientifique des plantes cultivées
1. La révolution industrielle et la naissance de la génétique bouleversent les pratiques
Le XIXème siècle, siècle de modernisation de l’agriculture et de l’industrialisation ne peut plus se satisfaire des variétés paysannes, trop hétérogènes et variables pour améliorer les rendements de production. Au début du XXème siècle, les lois de l’hérédité de Mendel ouvrent les portes de la sélection scientifique des plantes cultivées.
2. La sélection scientifique et l’obtention de plantes élites
Les scientifiques effectuent un tri dans la diversité des variétés paysannes, soumettent ces dernières à des autofécondations. A chaque génération un tri est effectué pour ne garder que ceux correspondant aux attentes. Le sélectionneur aboutit au bout d’un certain nombre de générations à des lignées pures génétiquement homogènes et stables. De plus des croisements entre lignées pures ont lieu pour retrouver chez l’hybride des caractères perdus : c’est l’effet d’hétérosis.
3. Modifier/sélectionner les plantes au laboratoire : biotechnologies et génies génétiques
Progressivement maîtrisées, les techniques de culture in vitro permettent de régénérer des plantes entières à partir de quelques cellules. La sélection peut alors s’effectuer en laboratoire (plus rapide et économique). Il y a la création de plantes aux caractéristiques nouvelles (mutagenèse).
Les scientifiques peuvent
également découper l’ADN, de visualiser les fragments obtenus pour rendre
encore plus efficace la sélection végétale (sélection assistée par marqueurs).
Les techniques du génie
génétique permettent de transférer des gènes provenant de n’importe quel être
vivant : c’est la transgénèse. Elle est indépendante de la reproduction
sexuée, ce qui permet de transférer des caractères provenant d’espèces très
différentes. Les plantes conservent toutes ses autres qualités.
IV. Enjeux contemporains
autour des plantes cultivées
1. Enjeux autour de l’utilisation des plantes cultivées
La sélection scientifique a permis l’explosion de la productivité des plantes devenue conforme aux attentes de l’industrie et des consommateurs. Mais la croissance démographique et l’occidentalisation des modes de vie nécessitent encore des gains de productivité. Il faut ainsi créer des plantes pour de nouveaux usages.
2. Enjeux autour de l’environnement et de la biodiversité cultivée
Les nouvelles plantes doivent être adaptées aux changements climatiques, respectueuses de la santé, de l’environnement, de la biodiversité cultivée. Celle-ci a fortement diminué depuis un siècle (variétés élites au lieu de variétés paysannes).
Cependant ces choix
réduisent les capacités d’adaptation des cultures (plus fragiles). C’est
pourquoi certains agriculteurs souhaitent réhabiliter les variétés paysannes.
3. Enjeux
autour de la propriété des plantes cultivées
La création de nouvelles variétés végétales est très couteuse. C’est pourquoi elle obéit à de nouveaux règlements et lois pour protéger les intérêts des industriels de la semence.
Le statut juridique de la
biodiversité cultivée fait débat sa privatisation est-elle le prix à
payer pour que se poursuive le travail de création variétés ou doit-on la
considérer comme un commun, hérité de nos ancêtres cultivateurs ?