HALM vous propose de pouvoir télécharger les articles avec un contenu complet et
sans virus directement sur votre PC/Mac. Ces documents ont pour avantages
d’être organisé, de posséder, pour certain, un contenu imagé pour une meilleur
compréhension, etc...
Ce document en particulier possède de nombreuses images qui ne sont pas
affichées sur le fiche, la version imagée de ce document n'est
disponible qu'avec le lien (les images étant trop nombreuse). Pour
accéder au document, cliquez sur le lien, patientez,
cliquez sur "accéder au lien" en haut, patientiez de nouveau, puis
cliquer sur « continuer » en haut à droite.
Lien de téléchargement : http://www.clictune.com/id=233885
Lien de téléchargement : http://www.clictune.com/id=233885
L’avortement
Comment l’avortement est-il vu, vécu et perçu dans la société
Sommaire :
I. Introduction
II.
Histoire et législation
1) Histoire
2) Législation
a. Un tournant
b. une contre-attaque des anti-IVG
c. La riposte de ceux qui défendent le droit à l’avortement
d. une série de lois décisives
III. L’avortement,
raisons et risques.
1) La décision d’un avortement ; des raisons multiples
et variées.
a. Des raisons dites « lifestyle ».
b. La présence d’un avortement sélectif.
c. Avorter pour éviter tout danger.
2) L’avortement, une décision à risques, qui se doit d’être
réfléchie.
a. Des risques psychologiques chez la femme.
b. Des risques physiques, pour la femme et pour d’éventuelles
grossesses futures.
3) Un moyen d’information et d’accompagnement ; le
planning familial.
IV. Cultures
1) La religion chrétienne
2) La religion judaïque
3) la religion islamique
4) La religion Bouddhiste
V. L’avortement
dans le monde
1) Les pays dans lesquels l’avortement est autorisé
a. En Europe
b. En Amérique du Nord
c. En Asie
d. En Océanie
2) Les pays interdisant l’avortement
a. En Asie
b. En Amérique
c. En Afrique et au Moyenne-Orient.
3) Les pays au milieu des débats
4) Les mentalités changent
VI. Critiques
VII.
Conclusion :
I. Introduction
L’avortement
ou l’interruption volontaire de grossesse est un phénomène qui a toujours
existé. De l’Antiquité à nos jours, de nombreuses femmes y ont eu recours, et
parfois au péril de leur vie. Encore maintenant, il n’est pas partout accepté,
et il fait débat au sein des différentes cultures et religions. Il pose
également des problèmes d’ordre moral et psychologique. En effet, si certains
trouvent qu’il est normal qu’il soit légalisé et accepté, d’autres pensent qu’au
contraire, il devrait être définitivement interdit. Quel que soit le pays
concerné, c’est un sujet qui divise fortement l’opinion publique.
On peut dès lors se
demander : comment l’avortement est-il
vu, vécu et perçu dans la société ?
Dans
un premier temps, nous situerons le sujet en parlant de l’histoire de l’avortement
et des lois les plus importantes votées à son sujet. Puis, dans un deuxième
temps, nous évoquerons les raisons qui peuvent être à l’origine de la décision
d’avorter et les risques également liés à une telle intervention (tant
physiques que psychiques). Enfin, dans un dernier temps, nous parlerons du
point de vue des différentes cultures, notamment des religions, quant à leur
vision de l’avortement, ainsi que de l’avortement à l’échelle mondiale :
dans quels pays il est autorisé, dans quels pays il est interdit, dans quels
pays le débat est-il encore en cours…
II. Histoire et législation
Il faut tout d’abord aborder l’histoire de l’avortement, des
différentes lois votées, pour comprendre comment finalement nous avons abouti à
l’avortement en France alors qu’il est encore mal perçu dans notre société
(même dans les pays limitrophes comme le Luxembourg, l’Irlande).
1) Histoire
De tout temps, l’avortement a existé et a
été perçu comme une faute, un mal. Déjà dans l’Antiquité, les Romains donnaient
des droits au fœtus : « Infans conceptus pro nato
habetur » (l’enfant conçu sera considéré comme né), comme le dit le droit romain (un fœtus veut dire un enfantement,
quelque chose qui porte le fruit de la fécondation). Au IVe siècle
avant Jésus Christ, le serment d’Hippocrate, serment solennel que les médecins
jurent avant d’exercer, promettait de ne jamais faire avorter une femme.
Néanmoins, en dernier recours, il était permis car il permettait de contrôler
les naissances.
Au Moyen-Age, il
était formellement interdit d’avorter. L’Eglise fixait cette règle et toutes
celles n’y obéissant pas étaient condamnées à mort et ce jusqu’au XVIIIe
siècle, ou elles ne sont plus tuées mais emprisonnées pendant 20 ans.
Ce fut sous
Napoléon, en 1810, que l’avortement ne fut plus considéré comme un infanticide.
Mais cela n’est pas définitif.
2) Législation
En 1920, la loi
interdit l’avortement et la contraception. Ils sont passibles d’une amende
voire d’une peine de prison. Le fait de diffuser des informations à ce sujet peut
être également pénalisé. En 1942, l’avortement
est déclaré comme un « crime contre l’Etat » : les femmes y
ayant recouru ou les personnes l’ayant pratiqué subissent la peine de mort. En
1943 meurt la dernière femme condamnée à mort pour avoir avorté.
a. Un tournant
En 1966, une femme
(écrivain et féministe américaine), Betty Friedan fonde l’Organisation Nationale
des Femmes qui lutte en faveur de l’avortement et de l’égalité des sexes,
notamment dans le milieu socio-professionnel (dénonce le rôle de la femme,
stéréotypé en tant qu’épouse et mère de famille).
En France, en 1967,
la loi Neuwirth est instaurée. Elle autorise la fabrication, l’importation, la
vente de moyens contraceptifs et interdit la propagande antinataliste.
b. une contre-attaque des anti-IVG
Entre 1968 et
1970, de nombreuses actions et campagnes contre l’IVG sont organisées.
Il y a également une réaffirmation de l’hostilité envers l’avortement (par l’Eglise, mais aussi des hommes politiques ou même des citoyens).
Il y a également une réaffirmation de l’hostilité envers l’avortement (par l’Eglise, mais aussi des hommes politiques ou même des citoyens).
c. La riposte de ceux qui défendent le droit à l’avortement
En 1971, un
manifeste est publié. Il est signé par 343 femmes, dont certaines célèbres
(Simone de Beauvoir, Catherine Deneuve, Jeanne Moreau etc… qui déclarent avoir
avorté) et réclame l’avortement libre. Des
luttes en faveur de l’abolition des lois contre l’avortement sont aussi menées
(marche internationale à Paris du 30 novembre, par exemple).
En 1972, a lieu le
procès de Bobigny (durant octobre et novembre) qui constitue un grand pas vers
la loi Veil de 1975. Le procès a un énorme impact sur la société française
voire européenne (adaptation cinématographique de F. Luciani).
Histoire du Procès de Bobigny :
Une jeune fille, dénommée
Marie-Claire, a été violée par un garçon de son lycée et souhaite avorter. Elle
en parle à sa mère et à son médecin qui ne refusera pas de pratiquer l’avortement.
Malheureusement, le coût étant trop cher, la mère se tourne vers des amies qui
lui conseillent une méthode. Celle-ci ne réussit pas et Marie-Claire fait une
hémorragie. Elle finit à l’hôpital.
Le garçon qui l’avait
violée est arrêté par la police (pour vol de voiture). Afin d’être libéré, il
dénonce l’avortement de Marie-Claire. La police se rend au domicile et arrête
Marie-Claire et sa mère. Elles sont mises en prison. La mère de Marie-Claire
contacte une avocate connue et réputée : Gisèle Halimi (celle-ci fonde l’association
Choisir l’an d’avant, qui lutte pour l’abrogation de la loi de 1920). Simone de
Beauvoir est aussi mise au courant. Toutes deux décident, suite à cette
histoire, de mener un procès politique : elles dénoncent la loi de 1920 et
parle du fait que les Françaises sont obligées de se rendre dans d’autres pays
pour pouvoir avorter ; elles évoquent également les conditions sanitaires
inacceptables dans lesquelles les avortements sont pratiqués.
La jeune fille
passe ensuite devant le tribunal, alors que dans le même temps, l’association
Choisir et le Mouvement de Libération Féminine organise une manifestation, qui
a un grand écho. Les médias s’intéressent à l’histoire de Marie-Claire. Ainsi
le procès devient public. Gisèle Halimi compte sur l’opinion du public pour
défendre Marie-Claire et dénoncer la loi contre l’avortement. De nombreuses
célébrités assistent au procès. Finalement, Marie-Claire est condamnée à un an
de prison et sa mère et ses amies sont indemnes.
d. une série de lois décisives
En 1975, la Loi Veil (projet de loi en 1974), autorisant l’IVG, est promulguée.
En 1982, une loi est
proposée par Yvette Roudy (Ministre des droits de la femme qui a permis l’égalité
professionnelle entre hommes et femmes) sur le remboursement de l’IVG (cf.
vidéo)
En 1993, une loi est
promulguée. Celle-ci considère l’entrave à l’IVG comme un délit et supprime la
pénalisation de l’auto-avortement. Cette même année, des peines d’emprisonnement sont prononcées contre des membres d’un
commando anti-IVG.
En 1995, vingt ans
après l’instauration de la loi Veil, Simone Veil affirme lors d’un important
discours « l’avortement ne représente plus en France un enjeu politique ».
Néanmoins, la même année, Jean-Paul II écrit une
encyclique qui condamne notamment les législations sur l’avortement et sur l’euthanasie et les États « tyrans »
qui légalisent ces pratiques, « violant le droit à la vie ». Les femmes rétorquent dès lors : ce sera la Marche des
femmes pour la défense du droit à l’IVG en novembre.
En 2000, les lois
Neuwirth et Veil sont réformées : allongement du délai légal de 10 à 12
semaines de grossesse et assouplissement des conditions d’accès aux
contraceptifs et à l’IVG pour les mineures (ces réformations se font sous la
direction de Martine Aubry). En plus de cela, une nouvelle loi, relative
à la contraception d’urgence (pilule du lendemain), est promulguée.
En 2001, il y a une nouvelle promulgation de
la loi relative à l’IVG et à la contraception (ce qui constitue en fait une amélioration
de la loi Veil de 1975).
Enfin, en 2013, Marisol
Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, rend gratuite l’IVG pour toutes les femmes,
quelle que soit la méthode d’avortement (chirurgicale ou médicamenteuse). Les
tarifs des IVG
chirurgicales sont par ailleurs remis
en question, afin de ne pas délaisser cette activité par les professionnels. En
effet, elle déclare : « Les femmes doivent conserver le choix de la
méthode. »
On comprend donc que la lutte pour la
légalisation et la permission de l’avortement en France a été longue, et bien
qu’il soit autorisé depuis près de 50 ans maintenant en France, il est encore
mal perçu et le sujet n’est pas totalement clos. En 2013, on en parle encore
alors que la lutte a commencé en 1966 (officiellement, sinon elle a commencé
bien avant). De plus, cela est valable uniquement pour la France. Dans certains
pays, il est toujours condamné, mal perçu, ou les lois ont été adoptées encore
plus tardivement (par exemple en Belgique, l’IVG a seulement été
dépénalisée en 1980 !).
III. L’avortement, raisons et risques
Au début d’une
grossesse, une femme peut avoir de multiples raisons de vouloir effectuer un
avortement. Ces raisons sont plus ou moins graves et sont souvent bien
différentes d’une femme à une autre. Il s’agit d’une décision importante,
conditionnée par des causes diverses; nous verrons qu’il peut s’agir d’éviter
un danger pour la maman ou le futur enfant ou bien d’une grossesse non désirée.
Il faut également que les futures mères soient prévenues des nombreux et divers
risques, que nous évoquerons également.
1) La décision d’un avortement ; des raisons multiples et variées
a. Des raisons dites « lifestyle »
Il y a de
nombreuses raisons différentes à l’avortement. La première, la plus fréquente,
est la décision d’avorter à l’annonce d’une grossesse non désirée ; la femme
est enceinte alors que ça n’était pas prévu et qu’elle ne le souhaitait pas.
Pour certaines, ce n’est « pas le moment ». Elles ne souhaitent pas
être mère maintenant, par exemple à cause de difficultés financières :
avoir un enfant demande certaines dépenses et investissements, qu’elles ne peuvent
pas forcément se permettre. Elles sont conscientes qu’elles ne seraient pas en
mesure d’offrir au futur bébé une vie correcte. Elles peuvent également tout
simplement ne pas se sentir prêtes à assumer le rôle qu’est celui d’une mère.
Pour d’autres,
la part qu’occupe leur activité professionnelle dans leur vie quotidienne est
trop importante pour qu’elles puissent accorder le temps nécessaire à une vie
familiale (on peut prendre pour exemple les femmes voyageant sans cesse,
travaillant dans le domaine du voyage ou du transport -pilotes, hôtesses de l’air,
très souvent en déplacement, ou celles très investies dans leur profession
-quand le travail devient plus important que la vie familiale-). Celles-ci n’ont
pas « le temps » d’avoir un enfant, et elles sont conscientes que
cela poserait un problème (perte de l’emploi, ou manque de présence auprès de l’enfant).
C’est donc pour des raisons pratiques qu’elles souhaitent avorter, de
grossesses accidentelles.
L’avortement
peut également être lié à l’entourage de la mère, et ceci dans plusieurs cas.
Tout d’abord,
il peut y avoir des problèmes dans le couple au moment de l’annonce de cette
grossesse ; les désaccords peuvent découler de cette grossesse ou en être
totalement indépendants ; dans les deux cas, la femme peut choisir d’avorter,
pour tenter de régler les discordances, ou bien en prévision d’une séparation.
En effet, élever un enfant en tant que mère célibataire est très difficile, et
si certaines futures mères n’en ont pas conscience, d’autres peuvent vouloir
éviter cela.
Parfois, l’avortement
peut être effectué sous la pression du compagnon ou celle de la famille. C’est
le plus souvent le cas lors de grossesses survenues alors que la femme est
jeune ou encore adolescente et qui ne sont pas acceptées par la famille proche ;
morale familiale, peur du « qu’en dira-t-on ? », honte... sont
des facteurs de cette pression. Il faut cependant noter que parfois la
grossesse est désirée par la jeune fille.
Enfin, la
femme peut ne pas désirer une grossesse car elle a déjà des enfants bien plus
grands, déjà adolescents ou adultes, ou se trouve trop âgée pour être enceinte
(il faut savoir qu’à partir d’un certain âge les grossesses sont considérées
comme risquées, pour la mère et pour le futur bébé), et élever par la suite un
enfant.
L’ensemble
de ces cas, que l’on peut qualifier d’avortements « lifestyle »
constitue la grande majorité des avortements, environ 99 %. Cependant, il
existe d’autres types d’avortements.
b. La présence d’un avortement sélectif
Une forme d’avortement,
« l’avortement sélectif » existe également. Ces avortements ont pour
but de pouvoir choisir le sexe de son enfant. Cela consiste à détruire les
embryons de sexe féminin dans la plupart des cas, pour favoriser ainsi l’augmentation
des naissances masculines, notamment dans les pays asiatiques, comme l’Inde, la
Chine, le Pakistan, le Bangladesh, la Corée du Sud... où les fillettes
reçoivent en général moins de soins que les garçons. En effet, dans ces pays,
les belles familles effectuent souvent une pression forte pour inciter la future
mère à avorter si elle attend une fille. Cependant, cette forme d’avortement se
répand de plus en plus dans les pays occidentaux. En effet, les communautés
immigrées, par exemple la communauté indienne au Royaume-Uni, a importé cette
pratique. Des entreprises sont même spécialisées dans la détermination des
sexes, grâce à des échographies ou à des prises de sang qui permettent de
connaître le sexe de l’embryon dès 7 semaines de grossesses et de permettre aux
parents d’envisager un avortement. Cette pratique est cependant illégale.
Une
grossesse suite à un viol ou à un inceste peut également être la raison du
souhait d’un avortement.
c. Avorter pour éviter tout danger
Il y a enfin une dernière catégorie de raisons, celle
concernant les risques directement liés à la santé de la mère ou du futur bébé.
Il s’agit cependant d’une Interruption Médicale de Grossesse, pratiquée si la
poursuite de la grossesse met en péril la santé ou même la vie de la femme
enceinte, ou si le fœtus est atteint d’une malformation grave et non curable.
Les raisons
à l’avortement sont donc très nombreuses et variées, et différentes chez toutes
les femmes et chez tous les couples. Cependant, il ne faut pas que l’avortement
devienne une solution de « facilité ». Dans la plupart des cas c’est
une situation que bien des femmes n’auraient pas voulu vivre, mais il faut
espérer que l’avortement ne devienne pas une excuse à une baisse de la
vigilance au niveau de la contraception par exemple ; c’est une solution
en cas de grossesse non désirée, mais ce n’est pas une raison pour oublier de
contrôler sa sexualité si l’on sait que l’on n’est pas prêt à avoir un enfant,
malgré l’existence de cette solution.
Mais il faut
également savoir que l’avortement comporte des risques.
2) L’avortement, une décision à risques, qui se doit d’être réfléchie
Les
problèmes suivant cette opération peuvent apparaître immédiatement, ou
longtemps après. Ils peuvent être de plusieurs ordres, non seulement physiques
mais aussi psychologiques.
a. Des risques psychologiques chez la femme
Tout d’abord, on a remarqué un risque 65 % plus élevé
de dépression chez les femmes ayant pratiqué un avortement. A cela s’ajoutent
de possibles troubles du sommeil, de l’alimentation, tendance à la toxicomanie
et à la consommation excessive d’alcool. En effet, les femmes ne sont souvent
pas assez accompagnées après un avortement; elles peuvent être victime d’une
anxiété trop présente, de regrets, qui les empêchent de vivre une vie saine. D’éventuelles
violences venant du partenaire, ou traumatismes suivants un divorce ou une
séparation liée à la grossesse, peuvent être une cause à ces troubles.
La femme peut également se sentir agressée dans sa
conscience ; prendre conscience d’une pression de l’entourage, se sentir contrainte,
coupable, regretter, avoir une impression de perte, et de colère, vis à vis d’elle-même,
des équipes médicales ou de son entourage.
Des problèmes relationnels peuvent s’ensuivre ;
rupture des relations avec la famille, les amis, l’entourage en général, arrêt
du travail, et divorce ou séparation. Cela encourage dans certains cas les
relations éphémères, qui peuvent entraîner une perte de confiance envers les
hommes, des troubles de la sexualité, et une perte de confiance en soi.
Dans les pires cas, toute cette pression peut conduire
la femme à se suicider.
Le regret est donc l’un des principaux risques du
point de vue psychologique après un avortement, et la femme peut émettre des
protestations ; dans ce cas elle peut indiquer n’avoir pas été suffisamment
informée, assez bien conseillée, n’avoir pas eu assez connaissance des
alternatives possibles (l’accouchement sous X par exemple ; la femme
laisse sa grossesse se dérouler, mais sans prendre la garde de l’enfant après
sa naissance, choisissant ou pas de laisser son identité accessible pour que
son enfant puisse la recontacter plus tard s’il le souhaite). Enfin, elles
expliquent souvent n’avoir pas pu prendre le temps de réfléchir, et avoir dû
faire un choix, poussées par le temps, malgré le fait qu’elles n’étaient pas certaines
de leur décision à l’époque.
Parmi les femmes, 80 % indiquent qu’avec du recul,
elles voudraient ne pas avoir pris cette décision ; associé à la
dépression et aux différents troubles liés aux regrets, on parle de symbole post-abortif.
Mais il existe aussi des risques physiques.
b. Des risques physiques, pour la femme et pour d’éventuelles grossesses futures
Il y a tout d’abord des risques de complications. En
cas d’intervention chirurgicale et non médicamenteuse, la femme peut subir une
perforation de l’utérus (utérus percé) ou une lacération de l’utérus (l’utérus
abimé). En effet, l’introduction dans l’utérus de matériel médical, parfois en
métal, le met en danger, et 2 à 3 % des femmes souffrent de l’une de ces complications.
La lacération du col de l’utérus est relativement moins grave que sa
perforation mais est beaucoup plus fréquente : 1 % des avortements d’un embryon
de moins de 3 mois réclament des points de suture.
Cela peut entraîner des complications pour les
grossesses futures (accouchements prématurés ou en avance) et peuvent entraîner
une stérilité. Dans le pire des cas, les médecins peuvent être obligés de
procéder à une hystérectomie, c’est-à-dire à une ablation de l’utérus.
Un avortement chirurgical accroît également de 7 à 15
fois les risques d’implantation anormale du placenta. Cela met en danger la vie
de la mère et celle de l’enfant dans une éventuelle grossesse future. En effet,
si l’utérus est en mauvais état, cela peut entraîner un développement anormal
du placenta, et augmenter les risques de malformation fœtale, et donc d’une
mort prématurée, une grossesse extra-utérine, ou la naissance d’un bébé
handicapé.
La mère peut également souffrir d’une inflammation
pelvienne, qui met sa vie en danger, et provoque une réduction de la fertilité.
Ceci est favorisé par une infection par chlamidia au moment de l’avortement.
L’avortement augmente également les risques de
cancers. En effet, une femme ayant subi un avortement a 2,3 fois plus de
risques d’avoir un cancer du col de l’utérus, et des chiffres comparables sont
constatés pour le foie et les ovaires. Ils sont sans doute liés aux
perturbations hormonales fortes imposées à l’organisme de la femme pour
déclencher l’avortement en cas d’avortement médicamenteux.
Finalement, d’autres complications mineures
existent ; infections, saignements, fièvre, douleurs abdominales,
vomissements, perturbation du cycle menstruel.
Les risques sont donc très nombreux et peuvent être
très dangereux. Il est donc important de se renseigner, d’être bien informé,
afin d’en être conscient et de les comprendre.
3) Un moyen d’information et d’accompagnement ; le planning familial
Le planning familial, (http://www.planning-familial.org/ ) est une
organisation présente partout en France. Tout le monde (femmes mais aussi
hommes, seul, accompagné, de tout âge) peut s’y rendre pour avoir des
réponses à des questions ou inquiétudes concernant la sexualité, la
contraception, les IST, les violences, les interruptions de grossesse. C’est
donc un moyen non négligeable d’accéder aux conseils de professionnels et de
bénévoles, qui ne jugent pas, ce qui peut permettre d’être plus à l’aise pour
parler de ces sujets qu’avec la famille par exemple.
IV. Cultures
La vision de certaines personnes sur l’avortement est
influencée par les religions qui jouent un rôle essentiel sur la perception de
l’avortement dans le monde.
1) La religion chrétienne
La religion chrétienne a toujours été contre
l’avortement. En effet, il consisterait à tuer un enfant et donc serait un
meurtre commis dans l’illégalité religieuse et morale. Dans la bible, la
citation « tu ne tueras pas » (selon l’évangile de Matthieu, chapitre
5) indique que la vie est un don de Dieu qui seul est le maître de la vie
et de la mort. L’avortement, selon les chrétiens, n’est pas un moyen de se
débarrasser de ses problèmes.
2) La religion judaïque
D’après la Halakha (la loi juive), la
décision de l’avortement doit être étudiée au cas par cas. Mais dans le
judaïsme, pour les traditionalistes, l’avortement est interdit car le fœtus
est considéré comme un être vivant à part entière, par conséquent l’avortement
est perçu comme un infanticide. Cependant, dans le judaïsme, il est aujourd’hui
toléré et est possible seulement avant le quarantième jour en cas de danger
pour la mère ou en cas de risque de déformation du fœtus.
3) la religion islamique
Dans l’Islam, la vie de l’humain est
sacrée. Par exemple, pendant le mois du Ramadan où il est obligatoire de jeûner
pendant la journée pour tous à partir de la puberté, les femmes enceintes ou
allaitant peuvent ne pas s’y contraindre dans la mesure où cette pratique
mettrai la vie du fœtus ou du jeune béné en danger. Même si jeûne du Ramadan
est un pilier de l’Islam, la vie d’un être a plus d’importance.
L’Islam interdit donc l’avortement au nom
du « respect de la vie humaine ». Le verset 31 su Sourate 17 AL-ISRA
indique de manière explicite : « Et
ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté; c’est Nous qui attribuons leur
subsistance; tout comme à vous. Les tuer, c’est vraiment, un énorme pêché. ».
Néanmoins si la vie de la mère est en
danger et s’il y a un risque physique et mental pour le bébé, l’avortement est
possible avant l’insufflation de l’âme, c’est-à-dire avant 120 jours de
grossesse. Après cette date, l’avortement est strictement interdit et est
considéré comme un péché grave.
4) La religion Bouddhiste
Le bouddhisme condamne
également l’avortement car il considère que la vie humaine commence dès la
conception donc tuer un fœtus revient à tuer un être humain.
V. L’avortement dans le monde
Dans le monde, chaque année, environ 50 millions d’avortements
sont réalisés. Cela représente une grossesse sur quatre. Néanmoins les
avortements pratiqués dans des conditions mauvaises ou de manières illégales,
qui représentent 48 %, provoquent la mort de 70 000 femmes. Les principales
causes sont un personnel non qualifié, une mauvaise hygiène ou des grossesses
trop avancées.
Dans 98 % des pays du monde, l’avortement
est autorisé lorsque la vie de la mère est en danger, dans 68 % lorsqu’il y a
un risque pour la santé mentale ou physique de la mère. Seuls 28 % autorisent l’avortement
sans raisons médicales.
T : L’avortement dans les pays du monde en 2014
Légende :
Légal sur demande
Légal en cas de raisons socioéconomiques
Légal
en cas de raisons de santé
Légal pour sauver la vie de la mère
ou illégal
Non renseigné
1) Les pays dans lesquels l’avortement est autorisé
a. En Europe
T : L’avortement dans les pays du continent européen en 2014
Légende :
Légal sur demande
Légal en cas de raisons socioéconomiques
Légal
en cas de raisons de santé
Légal pour sauver la vie de la mère
ou illégal
Non renseigné
Au sein de l’Union Européenne, l’avortement
est autorisé dans tous les pays à l’exception de l’Irlande (totalement
interdit), de la Pologne (l’avortement sur simple demande est interdit), de
Malte (sauf en cas de viol ou d’anomalie du fœtus), de Chypre (autorisation de
l’IVG en cas de viol ou pour des raisons médicales) et de l’Espagne (sauf en
cas de viol et de risques de santé pour la mère).
Une grossesse sur cinq se termine par un avortement (18,5).Parmi les
vingt-sept pays, six d’entre eux totalisent environs 75 % des
avortements : la France, le Royaume-Uni, la Roumanie, l’Allemagne et l’Espagne.
Cependant il existe un certain laxisme
dans certains pays au niveau des lois. C’est le cas de l’Espagne qui interdit l’IVG
sauf en cas de viol et de risques de santé pour la mère. Et en raison d’un
certain flou autour de la conception de la santé de la femme, la majorité des
femmes peuvent avorter. Cela explique la place de l’Espagne dans les six pays
qui avortent le plus en Europe.
Les pays non membres de l’Union Européenne
comme la Suisse, la Norvège, Serbie et Monténégro l’IVG est autorisé sur simple
demande (mise en application en Suisse en 2002). La Turquie autorise l’IVG avec
l’accord du conjoint. En Serbie, l’avortement est autorisé (avec accord des
médecins) mais la place de l’Église et du gouvernement (au nom d’une société
stable avec des familles) a fait que le nombre d’avortements a diminué. Monaco
autorise depuis 2009 l’avortement en cas de risques de santé.
b. En Amérique du Nord
T : L’avortement dans les pays du continent nord-américain en 2014
Légende :
Légal sur demande
Légal en cas de raisons socioéconomiques
Légal
en cas de raisons de santé
Légal pour sauver la vie de la mère
ou illégal
Non renseigné
Au Canada, l’avortement sur demande est
autorisé.
Aux États-Unis, l’avortement est un droit
inaliénable. Il est impossible à un Etat d’interdire l’avortement.
c. En Asie
T : L’avortement dans les pays du continent nord-asiatique en 2014
Légende :
Légal sur demande
Légal en cas de raisons socioéconomiques
Légal
en cas de raisons de santé
Légal pour sauver la vie de la mère
ou illégal
Non renseigné
En Asie centrale, la plupart des pays sont
pour l’avortement : Russie, Chine, Cambodge (14 semaines) Corée du Nord
(pas de délai) Mongolie, Népal, Singapour (24 semaines) Vietnam, etc…
La Russie par exemple est l’un des premier pays du monde à légaliser l’avortement.
L’avortement y est considéré comme un simple moyen de contraception.
En Chine l’avortement est légal mais aussi
encouragé, voir obligatoire. En effet, la politique de régulation des
naissances en Chine impose la « politique de l’enfant unique », c’est
à dire l’obligation pour les familles de n’avoir qu’un seul enfant sous peine d’amende
si la famille en possède plus de un.
T : L’avortement dans les pays du continent sud-asiatique en 2014
Légende :
Légal sur demande
Légal en cas de raisons socioéconomiques
Légal
en cas de raisons de santé
Légal pour sauver la vie de la mère
ou illégal
Non renseigné
Dans certains pays d’Asie du Sud et du Sud-Est,
comme par exemple au Japon, l’avortement est autorisé si le fœtus met la vie de
la mère en danger. En Inde, l’avortement est autorisé pour « raisons
sociales » (statut sociale, situation familiale, etc…).
d. En Océanie
T : L’avortement dans les pays du continent océanique en 2014
Légende :
Légal sur demande
Légal en cas de raisons socioéconomiques
Légal
en cas de raisons de santé
Légal pour sauver la vie de la mère
ou illégal
Non renseigné
En Australie, le pays étant divisé en
état, chaque état possède sa propre législation. Il y a environ 90.000 avortements
chaque année en Australie.
T : L’avortement en Australie
Légal sur simple demande
Illégal avec pour exceptions :
viols, danger pour la vie de la mère, malformation grave du foetus (physique ou
risque de déficience mentale)
Illégal avec pour exceptions :
danger pour la vie de la mère (mental ou physique)
Deux certificats de docteurs sont requis
pour pouvoir avorter.
En Indonésie, il est interdit d’avorter
sur demande sauf pour sauver la vie de la femme enceinte.
2) Les pays interdisant l’avortement
a. En Asie
En Asie du Sud et du Sud-Est, on retrouve
également certains pays où l’avortement est interdit en partie. De plus dans
les pays où l’avortement est autorisé, on retrouve comme en Chine, en Vietnam,
en Pakistan, en Corée du Sud, en Taiwan, etc… une sorte d’avortement sélectif.
En effet, les garçons présentent des avantages économiques et sociaux que la
famille veut préserver, comme la rente de la mariée, la richesse familiale,
etc… Et donc le nombre de naissances masculines dépasse celui des naissances
féminines car les mères n’hésitent pas à avorter si le fœtus est de sexe
féminin.
b. En Amérique
T : L’avortement dans les pays du continent sud-américain en 2014
Légende :
Légal sur demande
Légal en cas de raisons socioéconomiques
Légal
en cas de raisons de santé
Légal pour sauver la vie de la mère
ou illégal
Non renseigné
Au Mexique, l’avortement est interdit dans
tout le pays pour protéger la vie de l’individu « de la conception à la mort naturelle ». Cependant dans le
district fédéral de Mexico, l’avortement est autorisé jusqu’à 12 semaines.
A l’exception de Cuba, de
la Guyane et de l’Uruguay dans lesquelles l’avortement est autorisé, l’avortement
est prohibé dans tous les autres Etats de l’Amérique du Sud pour diverses
raisons comme la santé du fœtus en Colombie, au Périe, au Bolivie, en Argentine
par exemple. Trois pays interdissent toutes formes d’avortement : le
Chili, le Nicaragua et le Salvador. Le Chili a l’une des législations les plus
conservatrices au niveau de la famille d’Amérique.
c. En Afrique et au Moyenne-Orient.
T : L’avortement dans les pays du continent africain et du Moyenne-Orient en 2014
Légende :
Légal sur demande
Légal en cas de raisons socioéconomiques
Légal
en cas de raisons de santé
Légal pour sauver la vie de la mère
ou illégal
Non renseigné
Il y aurait environ 9 millions d’avortement
en Afrique chaque année (d’après l’UNFPA, Fonds des Nations unies pour la
population). Ces avortements ont lieu dans des circonstances illégales et
dangereuses pour la plupart. Elle causerait la mort d’environ 47000 femmes et
des maladies ou complication chez plusieurs millions de femmes après l’avortement.
Ce phénomène de clandestinité est accru par la politique de certains pays qui
limite les moyens contraceptifs et l’avortement.
L’Afrique du Sud et la Tunisie sont les
seuls pays à autoriser l’avortement.
Plus de 95 % des avortements sont
clandestins en Afrique et en Amérique du sud
3) Les pays au milieu des débats
Aux États-Unis, l’avortement fait l’objet
de débats entre les Républicains et les femmes dans un débat sur la
contraception qui englobe l’avortement. Et même si les Républicains ne peuvent
enlever ce droit, ils essayent d’assouplir cette loi en modifiant les
conditions. Actuellement dans 41 États, l’avortement est soumis à des
délais :
- 22 États autorisent l’avortement jusqu’à la viabilité du fœtus (à partir du 6ème mois environ) ;
- 4 États autorisent l’avortement jusqu’au 3ème trimestre ;
- 15 États autorisent l’avortement jusqu’à la 20ème.
D’autres états comme la Caroline du Nord,
le Dakota du Nord et le Dakota du Sud ont imposé de nouvelles
conditions comme le déremboursement de l’avortement sauf en cas de danger
pour la mère, comme la détection du battement du cœur du fœtus à l’échographie
ou comme imposer un délai de réflexion de 72h, hors week-end et jours
fériés.
Ce débat a également lieu en Espagne. L’avortement
était autorisé en Espagne. D’après une loi de 2010 sous le gouvernement de José
Luis Rodriguez Zapatero, l’avortement est autorisé
sans aucune condition jusqu’à la quatorzième semaine de grossesse.
Mais le 20 décembre 2013 un avant-projet
de loi a été adopté par le Conseil des ministres. Il représentait une promesse
de campagne de Mariano Rajoy. Cet avant-projet de loi restreint l’avortement à
deux conditions : en cas de viol et si la santé de la mère est menacée. Le
cas de malformation du fœtus est même exclu du droit à l’avortement. Il défende
l’intérêt de la mère et l’embryon. Cet avant-projet de loi a suscité en
Espagne, comme en France et en Europe de vives réactions contre cette loi.
Le débat de l’avortement resurgit également
dans certains pays lorsqu’un incident remet en cause l’interdiction :
viol, santé de la mère ou du fœtus.
Au Chili par exemple le cas d’une jeune
fille de 11 ans enceinte après le viol de son beau-père a provoqué l’indignation
chez certains personnages politiques et chez les associations de défense des
femmes qui jugent inacceptable le fait que cette fille soit obligée garder l’enfant.
Néanmoins le gouvernement se dit défendre la vie de l’enfant à naître et il est
soutenu par certaines associations antiavortements comme Siempre por la Vida
(« toujours pour la vie »).
4) Les mentalités changent
Cependant les mentalités changent avec le
temps. Au Chili par exemple, l’avortement en cas de viol, en cas de danger pour
la mère, en cas de malformation du fœtus semble de plus en plus accepter. L’avortement
par choix maternel constitue toujours une idée mal vue chez les Chiliens.
De plus, la Chine a mis fin à sa politique
de l’enfant unique et donc les familles ne sont plus contraints d’avorter pour
éviter les amendes.
En Océanie, l’Etat de
Victoria a légalisé l’avortement jusqu’à 24 semaines alors qu’avant l’avortement
était illégal sauf si il y a un danger pour la vie de la mère.
Plus les
lois restreignent le droit à l’avortement, moins les moyens contraceptifs sont
disponibles pour les femmes et plus le nombre d’avortements, surtout
clandestins et dangereux. Pour éviter cela, politiciens doivent agir de leur
mieux pour mettre en place des mesures évitant la création de ce cercle
dangereux.
VI. Critiques
On peut tout d’abord estimer que les pourcentages et
les effectifs évoqués au long de l’explication ne sont pas partiels. En effet
les chiffres fournis ne correspondent pas aux chiffres réels. Cela s’explique
par le fait que les chiffres réels ne peuvent être connus. En effet, par
exemple les pourcentages de femmes ayant eu recourt à l’I.V.G. sont effectués
sur un effectif limité, une population réduite (comme la plupart des
pourcentages). Il en est de même pour les troubles post-avortements. De plus
certaines femmes ou familles cachent leurs recourt à cette méthode ou leurs
troubles. On peut donc considérer que les chiffres ne sont qu’un ordre d’idée.
Les cartes exploitées au long de l’explication
proviennent d’un site spécialisé sur l’avortement qui actualise chaque année
ces données. Cependant elles ne sont pas fiables. En effet même si elle indique
la date de 2014, elles ont été réalisés à partir des donnés de 2013. Elles
appliquent un modèle parmi les cinq possibles aux pays du monde. Aussi on peut
critiquer cette possibilité car les modèles ne peuvent pas représenter la
situation précise des pays sur l’avortement. Il est possible que dans le pays
la loi possède plus de modalités qu’indiquées. En effet certains pays, comme
les pays fédéraux tels que les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Australie, ne
possèdent pas une seule politique sur l’avortement mais plusieurs. Cela n’est
pas transcrit sur les cartes.
Dans un cas général les politiques de certains pays
sont souples, là où les cartes indiquent une interdiction d’avortement, l’avortement
reste existant tout de même : avortements illégaux, non déclarés,
soudoiement, etc…
VII. Conclusion
L’avortement, s’il paraît aujourd’hui relativement
évident et aisé à pratiquer, n’a pas toujours été acquis. Il ne faut pas
oublier qu’il était autrefois perçu comme un crime, jusqu’à la loi Veil,
promulguée en 1975, et autorisant en France l’Interruption Volontaire de
Grossesse.
Si en France, ce droit est acquis, il n’est cependant
pas perçu positivement par tous, et est encore au cœur de certains débats en
2014 ! De plus, il n’est pas existant partout dans le monde ; si il
est (en général) autorisé en Europe, en Amérique du Nord, en Australie, il est
assez mal perçu dans les pays du Sud, et n’est souvent autorisé qu’en cas de
danger pour la femme ou le futur enfant (ce qui est cependant un progrès). Ce
sont souvent les religions qui conditionnent cela, et leur discours est le
même, quelles qu’elles soient, car elles partagent en général les mêmes
valeurs ; la protection de la vie est pour elles primordiale, et avorter
revient ainsi à effectuer un crime. Il faut cependant se demander si l’interdiction
de l’avortement est si efficace que cela. En effet, en interdisant l’avortement
(pour limiter le nombre d’embryons tués), les gouvernements encouragent
indirectement l’avortement clandestin ; dans des conditions déplorables,
les femmes sont souvent mal opérées, sans hygiène correcte et par un personnel
non compétent. Le risque de décès, d’infections, n’en est alors que plus grand.
En France, la lutte pour acquérir ce droit a été
longue, fastidieuse, et révèle la volonté et le besoin des femmes d’avoir un
contrôle sur leur vie. En effet, une grossesse, quand elle n’est pas désirée,
peut changer la vie quotidienne d’une femme, et certaines ne se sentent pas
prêtes à cela. L’avortement est donc le seul moyen pour elles d’éviter cette
grossesse qui selon elles ne convient pas à la vie qu’elles souhaitent mener à
cette période. Cela permet aussi un contrôle sur la santé ; parfois une
grossesse peut être dangereuse pour la vie de la femme, ou du futur bébé. L’avortement
est alors une décision douloureuse mais évite à la mère de se mettre en danger.
Mais l’avortement ne doit cependant pas être choisi comme une facilité ; malgré
l’existence de cette alternative, il ne faut pas diminuer la vigilance quant à
la contraception. Il faut également bien réaliser que cette opération, qu’elle
soit médicamenteuse ou chirurgicale, comporte des risques, très nombreux, et
dont la gravité peut être importante pour la mère et des futures grossesses.
En se tournant vers l’avenir, on peut se demander
comment va évoluer cette pratique, ainsi que la manière dont elle est perçue.
Au niveau mondial, il semblerait que les gouvernements deviennent peu à peu
plus ouverts d’esprit quant à l’avortement (cependant il peut aussi y avoir des
retours en arrière, en Espagne par exemple, où la droite annonce une remise en
cause de ce droit, ne l’autorisant qu’en cas de viol ou de grave danger –mesure
fortement contestée-). Il faut cependant éviter une banalisation de cette
pratique et responsabiliser les jeunes générations en les informant et en leur
proposant des moyens de renseignement, grâce auxquels ils peuvent être
conscients de la responsabilité que cela engage. Malheureusement, si la France
est un pays où l’information est (plutôt) accessible, les pays moins développés
y ont beaucoup moins accès…
SITOGRAPHIE
http://tpe-histoire-avortement.e-monsite.com/pages/les-remises-en-cause/la-place-de-la-religion.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_l’avortement#Am.C3.A9riques
http://avortementivg.com/
http://www.planning-familial.org/
http://www.scienceshumaines.com/
http://www.ivg.net/
http://www.avortement.net/page-avortement/legislation
http://www.avortementivg.com/
http://www.sante.gouv.fr/ivg
http://tpe-histoire-avortement.e-monsite.com/