Guillaume Apollinaire est né à Rome en 1880 et mort en 1918 de la grippe espagnole. Il est d’originaire polonaise de son vrai nom Willhem Kostrowitzsky. C’est un poète qui est héritier du symbolisme et est considéré par beaucoup de poètes comme un précurseur du mouvement surréaliste mais il n’appartient à aucun mouvement littéraire. Le recueil Alcools, un titre inspiré du poème « Enivrez-vous » de Baudelaire est publié en 1913. Il s’agit de poèmes produits de l’ivresse poétique d’Apollinaire avec de l’inspiration lyrique classique associée à une inspiration plus débridée, plus libres, celle issue de la tradition dionysiaque. « Zone », dont on étudiera les 25 premiers vers, est un poème vaste de 156 vers libre qui fut écrit par Apollinaire en dernier mais qui fut placé au début du recueil pour servir d’affiche à l’ensemble du recueil. En quoi ce poème constitue-t-il un manifeste (texte précurseur des idées d’un mouvement) de la modernité ? Pour répondre à cette question, nous étudierons le titre « Zone », puis nous verrons la modernité de ce poème, enfin nous aborderons l’éloge de la ville moderne émise par le poème.
I. Titre « Zone »
Le mot « Zone » est un mot court, d’une syllabe, sec, abrupt, dont les sonorités ne sont pas particulièrement joli ni poétique. Il s’agit d’un terme qui apparaît plutôt comme étant technique et administratif. Le titre « Zone » est polysémique ce qui explique les raisons du choix du titre du poème d’Apollinaire.
1. Inspiration du mot « zone »
En 1912, Apollinaire a séjourné dans la zone d’Etival, une zone franche. Ce séjour lui inspirera le calligramme nommé « Fumée ».
2. Définition du mot « zone »
A Paris, la zone désigne l’espace compris entre les murailles de la ville et le début de la banlieue, un espace où il était impossible de construire mais où se trouvaient des habitations infortune. La promenade du poète dans Paris le mène jusqu’à cet espace caractérisé par la misère.
3. Symbole du mot « zone »
Symboliquement la zone renvoie à l’espace qu’entend occupe le poète moderne. Mais ce dernier ne se situe pas au centre des choses. Il ne vise pas à exprimer des certitudes mais il cherche plutôt à saisir des nuances d’impressions, ce qui est vague et indéterminé.
4. Origine du mot « zone »
Étymologiquement, le mot zone veut dire en grec « la ceinture ». Hors ce poème composé en dernier et placé en tête du recueil, sert de lien à l’ensemble du recueil : il boucle la boucle en faisant écho au dernier poème du recueil qui ne nomme « Vendémiaire ».
Le titre du premier poème affiche la modernité de l’ensemble du recueil grâce à la polysémie qui joue un rôle essentiel dans la mise en œuvre d’une poétique.
Le mot « Zone » est un mot court, d’une syllabe, sec, abrupt, dont les sonorités ne sont pas particulièrement joli ni poétique. Il s’agit d’un terme qui apparaît plutôt comme étant technique et administratif. Le titre « Zone » est polysémique ce qui explique les raisons du choix du titre du poème d’Apollinaire.
1. Inspiration du mot « zone »
En 1912, Apollinaire a séjourné dans la zone d’Etival, une zone franche. Ce séjour lui inspirera le calligramme nommé « Fumée ».
2. Définition du mot « zone »
A Paris, la zone désigne l’espace compris entre les murailles de la ville et le début de la banlieue, un espace où il était impossible de construire mais où se trouvaient des habitations infortune. La promenade du poète dans Paris le mène jusqu’à cet espace caractérisé par la misère.
3. Symbole du mot « zone »
Symboliquement la zone renvoie à l’espace qu’entend occupe le poète moderne. Mais ce dernier ne se situe pas au centre des choses. Il ne vise pas à exprimer des certitudes mais il cherche plutôt à saisir des nuances d’impressions, ce qui est vague et indéterminé.
4. Origine du mot « zone »
Étymologiquement, le mot zone veut dire en grec « la ceinture ». Hors ce poème composé en dernier et placé en tête du recueil, sert de lien à l’ensemble du recueil : il boucle la boucle en faisant écho au dernier poème du recueil qui ne nomme « Vendémiaire ».
Le titre du premier poème affiche la modernité de l’ensemble du recueil grâce à la polysémie qui joue un rôle essentiel dans la mise en œuvre d’une poétique.
II. Une poétique moderne
1. Sa forme
Le poème est en vers libres.
En effet, les mètre est irrégulier : les vers sont en alexandrin ou autres « A la fin tu es las de ce monde ancien / Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin » vers 1 et 2.
Il n’y a pas de rime régulière malgré les quelques rimes plates. Dans les quatre premiers vers, on a plutôt des échos sonores fondés avec des allitérations : « ancien » vers 1, « matin » vers 2, « romaine » vers 3, « anciennes » vers 4.
Il n’y a pas de strophe régulière : nous avons des strophes d'un vers comme au vers 1, 2, 3 et des strophes de 10 vers.
Il n’y a pas de ponctuation ce qui permet d’impliquer le lecteur. C’est à lui de rythmer, de construire à sa manière un poème plus fluide par des pauses qu’il choisit de faire. Ce désir d’implication du lecteur est une démarche moderne.
L’absence de ponctuation permet également de renforcer la polysémie du poème. Le vers 15 à 16, par exemple, à plusieurs sens « J'ai vu ce matin une jolie rue dont j'ai oublié le nom / Neuve et propre du soleil elle était le clairon » : le Soleil, qui éclaire les vers du fait de sa position centrale dans le vers, peut être considéré soit comme complément du nom « clairon », soi comme complément de l’adjectif « propre ». L’absence de ponctuation permet donc de conserver simultanément ces deux lectures.
2. L’invention d’un lyrisme nouveau
Ce poème donne également à voir un lyrisme nouveau.
L’un des indices du lyrisme est la forte présence du pronom personnel de la première personne « je » qui apparait vers 15. Cependant, au début du poème c’est le pronom de deuxième personne « tu » qui est employée. Le poète s’adresse aux lecteurs, à l’homme moderne qui se trouvent impliqués dès les premiers mots du poète, dans son univers poétique.
Mais en même temps et cela est confirmé par la suite du poème, le « tu » désigne Apollinaire lui-même qui, à certains moments, semble se mettre à une certaine distance, ce qui est une manière de confirmer la formule de Rimbaud : « Je est un autre ».
La notion d’identité est donc floue. Le poète moderne ne croit plus en une coïncidence évidente, immédiate à une unité de soi à soi. La mise en question de l’unité du sujet est l’un des grands thèmes de la poésie et également de toute pensées modernes du XXème siècle.
3. L’originalité de l’expression
Ce poème présente enfin une expression originale. En effet, Apollinaire mêle des tournures prosaïques / familières comme au vers 12 « Voilà » et au vers 13 « Il y a » à des images étonnantes comme celle du vers 2 avec une métaphore associant le comparé « tour Eiffel » au comparant la « Bergère ». Ces éléments sont pourtant hétérogènes. L’écart entre le comparé et le comparant est destiné à produire un choc surprenant. De plus, ce type d’image surprenante qui crée un choc entre comparé / comparant est caractéristique du mouvement surréalisme.
La poétique moderne hérite du symbolisme (avec les vers libres et le lyrisme) et annonce le mouvement du surréalisme d’après-guerre (avec le choc des images)
1. Sa forme
Le poème est en vers libres.
En effet, les mètre est irrégulier : les vers sont en alexandrin ou autres « A la fin tu es las de ce monde ancien / Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin » vers 1 et 2.
Il n’y a pas de rime régulière malgré les quelques rimes plates. Dans les quatre premiers vers, on a plutôt des échos sonores fondés avec des allitérations : « ancien » vers 1, « matin » vers 2, « romaine » vers 3, « anciennes » vers 4.
Il n’y a pas de strophe régulière : nous avons des strophes d'un vers comme au vers 1, 2, 3 et des strophes de 10 vers.
Il n’y a pas de ponctuation ce qui permet d’impliquer le lecteur. C’est à lui de rythmer, de construire à sa manière un poème plus fluide par des pauses qu’il choisit de faire. Ce désir d’implication du lecteur est une démarche moderne.
L’absence de ponctuation permet également de renforcer la polysémie du poème. Le vers 15 à 16, par exemple, à plusieurs sens « J'ai vu ce matin une jolie rue dont j'ai oublié le nom / Neuve et propre du soleil elle était le clairon » : le Soleil, qui éclaire les vers du fait de sa position centrale dans le vers, peut être considéré soit comme complément du nom « clairon », soi comme complément de l’adjectif « propre ». L’absence de ponctuation permet donc de conserver simultanément ces deux lectures.
2. L’invention d’un lyrisme nouveau
Ce poème donne également à voir un lyrisme nouveau.
L’un des indices du lyrisme est la forte présence du pronom personnel de la première personne « je » qui apparait vers 15. Cependant, au début du poème c’est le pronom de deuxième personne « tu » qui est employée. Le poète s’adresse aux lecteurs, à l’homme moderne qui se trouvent impliqués dès les premiers mots du poète, dans son univers poétique.
Mais en même temps et cela est confirmé par la suite du poème, le « tu » désigne Apollinaire lui-même qui, à certains moments, semble se mettre à une certaine distance, ce qui est une manière de confirmer la formule de Rimbaud : « Je est un autre ».
La notion d’identité est donc floue. Le poète moderne ne croit plus en une coïncidence évidente, immédiate à une unité de soi à soi. La mise en question de l’unité du sujet est l’un des grands thèmes de la poésie et également de toute pensées modernes du XXème siècle.
3. L’originalité de l’expression
Ce poème présente enfin une expression originale. En effet, Apollinaire mêle des tournures prosaïques / familières comme au vers 12 « Voilà » et au vers 13 « Il y a » à des images étonnantes comme celle du vers 2 avec une métaphore associant le comparé « tour Eiffel » au comparant la « Bergère ». Ces éléments sont pourtant hétérogènes. L’écart entre le comparé et le comparant est destiné à produire un choc surprenant. De plus, ce type d’image surprenante qui crée un choc entre comparé / comparant est caractéristique du mouvement surréalisme.
La poétique moderne hérite du symbolisme (avec les vers libres et le lyrisme) et annonce le mouvement du surréalisme d’après-guerre (avec le choc des images)
III. L’éloge de la ville moderne
1. Le rejet du monde ancien
Le goût de la modernité est manifesté par un rejet du monde ancien. Le vers 1 et le vers 3 ont le même sens. Cependant, le vers 1 représente l’esthétique classique avec un langage plus soutenu à « Tu es las » qui s’oppose à « tu en as assez de vivre » au vers 3, avec les alexandrins et avec la diérèse sur « ancien ». Le V3 semble plus précis avec « antiquité grecque et romaine » ce qui souligne sa modernité.
C’est un choix paradoxal car Apollinaire énonce son rejet du classicisme / monde ancien dans un vers classique, pour montrer combien il est difficile de se débarrasser de cette habitude classique. Il crée donc un contraste avec le vers 3 qui, lui, est prosaïque (langage ordinaire) et plus efficacité avec un langage poétique plus moderne / efficace / fort.
2. Affirmation positive de la beauté de la modernité
a. Les différents lieux
Parmi les différents lieux évoqués, nous avons les monuments : « La Tour Eiffel » vers 2 (construite en 1889) est un symbole de la modernité mais contestée. Comme les peintres cubistes, Apollinaire va faire ressortir la beauté de la modernité en ayant recours à des métaphores : la « Tour Eiffel » associés « bergère » et les « ponts » associé aux « moutons / troupeau ».
L’image de la bergère vient d’un jeu de mots avec « berges » car la Tour Eiffel se situe sur les berges de la Seine. La forme des ponts fait également penser aux dos des moutons et la silhouette élancée de la Tour Eiffel devant ses ponts rappelle une bergère. Par cette image, Apollinaire associe cet élément du monde moderne qu’est la Tour Eiffel à la tradition poétique puisque les éléments de comparaison font partie du lexique pastoral.
Apollinaire illustre ainsi la définition de la modernité en mettant en œuvre la proposition de Baudelaire. Il dégage l’éternel du transitoire (monde moderne).
Apollinaire parle également d’un aérodrome construit dans la banlieue parisienne où avait eu lieu la course Paris – Lyon en 1911. En effet, les « hangars de Port-Aviation » (au vers 6) sont évoqués. Grâce à la comparaison, cet aérodrome constitue le comparant, qui poétise / modernise le comparé « la religion ».
La rue est aussi évoquée. Elle est présentée avec des adjectifs qualificatifs placés en début de vers : « jolie » vers 15, « neuve » et « propre » au vers 16. Il associe également « grâce » et « industriel » qui sont pourtant opposés avec « j’aime la grâce de cette rue industrielle ».
Apollinaire montre qu’il faut revoir la définition de la beauté. Il renverse et complète donc la proposition de Baudelaire en saisissant ce qui est nouveau / propre / vivant / animé à savoir la ville moderne.
b. Les éléments du décor urbain
Les éléments du décor urbain sont un symbole de la modernité. C’est le cas des « automobiles » vers 4, mais également des éléments personnifiés : « les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut » vers 11. Il met en œuvre les correspondances Baudelairiennes entre les couleurs et la musique variées et plaisantes des affiches pour montrer la beauté du monde moderne.
Dans « Les inscriptions des enseignes et des murailles / Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent » au vers 21 et 22, il y a une personnification grâce à « criaillent » qui associe ces éléments visuels (couleurs des enseignes et plaques) au perroquet (couleurs du pillage + sons des cris).
L’univers urbain est un univers vivant dans lequel l’œil / la vue et l’ouïe sont sans cesse sollicitées.
c. Les habitants / personnes
Une métonymie désigne les habitants avec « les fenêtres observent » au vers 9.
Les passants, au vers 17, sont évoqués par leur métier qui renvoie au monde moderne, comme les « sténo-dactylographes », un mot technique pour une activité moderne. Il y a un oxymore sur « sténo-dactylographe » qui n’est pas un mot esthétique mais qui est associé l’adjectif « belle ».
Le mouvement régulier des passants vers 18 ressemble à une sorte de ballet avec l’allitération en -s « samedi », « soir », « passent » ce qui donne une impression de glissement qui anime la ville.
Apollinaire monte que la ville moderne redéfinit l’esthétique. Le beau, c’est le vivant, le neuf, ce qui sollicite nos sens.
1. Le rejet du monde ancien
Le goût de la modernité est manifesté par un rejet du monde ancien. Le vers 1 et le vers 3 ont le même sens. Cependant, le vers 1 représente l’esthétique classique avec un langage plus soutenu à « Tu es las » qui s’oppose à « tu en as assez de vivre » au vers 3, avec les alexandrins et avec la diérèse sur « ancien ». Le V3 semble plus précis avec « antiquité grecque et romaine » ce qui souligne sa modernité.
C’est un choix paradoxal car Apollinaire énonce son rejet du classicisme / monde ancien dans un vers classique, pour montrer combien il est difficile de se débarrasser de cette habitude classique. Il crée donc un contraste avec le vers 3 qui, lui, est prosaïque (langage ordinaire) et plus efficacité avec un langage poétique plus moderne / efficace / fort.
2. Affirmation positive de la beauté de la modernité
a. Les différents lieux
Parmi les différents lieux évoqués, nous avons les monuments : « La Tour Eiffel » vers 2 (construite en 1889) est un symbole de la modernité mais contestée. Comme les peintres cubistes, Apollinaire va faire ressortir la beauté de la modernité en ayant recours à des métaphores : la « Tour Eiffel » associés « bergère » et les « ponts » associé aux « moutons / troupeau ».
L’image de la bergère vient d’un jeu de mots avec « berges » car la Tour Eiffel se situe sur les berges de la Seine. La forme des ponts fait également penser aux dos des moutons et la silhouette élancée de la Tour Eiffel devant ses ponts rappelle une bergère. Par cette image, Apollinaire associe cet élément du monde moderne qu’est la Tour Eiffel à la tradition poétique puisque les éléments de comparaison font partie du lexique pastoral.
Apollinaire illustre ainsi la définition de la modernité en mettant en œuvre la proposition de Baudelaire. Il dégage l’éternel du transitoire (monde moderne).
Apollinaire parle également d’un aérodrome construit dans la banlieue parisienne où avait eu lieu la course Paris – Lyon en 1911. En effet, les « hangars de Port-Aviation » (au vers 6) sont évoqués. Grâce à la comparaison, cet aérodrome constitue le comparant, qui poétise / modernise le comparé « la religion ».
La rue est aussi évoquée. Elle est présentée avec des adjectifs qualificatifs placés en début de vers : « jolie » vers 15, « neuve » et « propre » au vers 16. Il associe également « grâce » et « industriel » qui sont pourtant opposés avec « j’aime la grâce de cette rue industrielle ».
Apollinaire montre qu’il faut revoir la définition de la beauté. Il renverse et complète donc la proposition de Baudelaire en saisissant ce qui est nouveau / propre / vivant / animé à savoir la ville moderne.
b. Les éléments du décor urbain
Les éléments du décor urbain sont un symbole de la modernité. C’est le cas des « automobiles » vers 4, mais également des éléments personnifiés : « les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut » vers 11. Il met en œuvre les correspondances Baudelairiennes entre les couleurs et la musique variées et plaisantes des affiches pour montrer la beauté du monde moderne.
Dans « Les inscriptions des enseignes et des murailles / Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent » au vers 21 et 22, il y a une personnification grâce à « criaillent » qui associe ces éléments visuels (couleurs des enseignes et plaques) au perroquet (couleurs du pillage + sons des cris).
L’univers urbain est un univers vivant dans lequel l’œil / la vue et l’ouïe sont sans cesse sollicitées.
c. Les habitants / personnes
Une métonymie désigne les habitants avec « les fenêtres observent » au vers 9.
Les passants, au vers 17, sont évoqués par leur métier qui renvoie au monde moderne, comme les « sténo-dactylographes », un mot technique pour une activité moderne. Il y a un oxymore sur « sténo-dactylographe » qui n’est pas un mot esthétique mais qui est associé l’adjectif « belle ».
Le mouvement régulier des passants vers 18 ressemble à une sorte de ballet avec l’allitération en -s « samedi », « soir », « passent » ce qui donne une impression de glissement qui anime la ville.
Apollinaire monte que la ville moderne redéfinit l’esthétique. Le beau, c’est le vivant, le neuf, ce qui sollicite nos sens.
Conclusion : La modernité se
manifeste par
le titre polysémique et symbolique du poème, par
la forme poétique nouvelle avec le choix du poème en vers libres, la division du
moi en « je » et « tu » et l’utilisation d’images
surprenants propres à mettre en valeur la beauté de la ville moderne, par
la comparaison entre la modernité et l’ancien.
C’est
une modernité qui hérite de la modernité symboliste mais qui ouvre une ère
différente à savoir celle de la poésie contemporaine.
Étude d’ensemble
On peut distinguer différents
mouvements dans le texte :
1. La promenade dans Paris (vers 1 à 24) : évocation du présent. Apollinaire se promène dans Paris au matin.
2. L’enfance (vers 25 à 70) : évocation du passé. Il évoque son enfance et son « amour » de la religion, qu’on retrouve au travers des vitraux qu’il observe. Le mot « maintenant » fait la liaison entre les 2 temps. Il y a un parallèle entre le début de la vie et de la journée. Autour du thème de la religion. Le mot « rue » fait la liaison entre les 2 temps avec une association d’idées.
3. La suite de la promenade (vers 71 à 89) : évocation du présent. Il évoque le Montmartre
4. Evocation de ses voyages (vers 90 à 115) : évocation du passé, grâce à l’anaphore de « maintenant » qui permet la plongée dans le passé. Les voyages ont eu lieu à Marseille, dans le sud-est de la France, en Allemagne, en Tchécoslovaquie et aux Pays-Bas. On a une allusion au vers 115, de son accusation à complicité de vol et de son arrestation en 1911.
5. Suite promenade (vers 116 à la fin) : évocation du présent. Il est dans le cœur de Paris (gare St Lazare, Le Marais). C’est la fin de la journée. Il est maintenant dans les quartiers Juifs, qui mêlent misère et pauvreté, et qui représentent l’aspect populaire, contrairement au début du texte où il croise les sténo-dactylographes dans les quartiers d’affaires.
Il rentre chez lui à Auteuil (vers145 à la fin). C’est la nuit et il n’y a aucune plongée dans le passé. Il y a un parallélisme et un chiasme (vers 149 - 150) avec « Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie Ta vie que tu bois comme une eau-de-vie ».
6. A la fin du poème, on voit le lever de Soleil. C’est la fin de la promenade et de la nuit. Le Soleil semble coupé à l’horizon te nous fait penser à une tête coupée. C’est une image polysémique avec une référence biblique/religieuse : Jean Baptiste a eu la tête coupée pour avoir refusé les avances de Salomé. Cette image clôt très bien ce poème marqué par la nostalgie religieuse. Apollinaire n’est plus croyant mais à une nostalgie religieuse. Il regrette d’avoir perdu la foi. Apollinaire rajoute également une pointe d’humour avec une image et l’allitération « coucou » (vers 156). Il veut rénover la poésie avec de l’humour.
Il y a une alternance entre le présent et le passé. Apollinaire « raconte » le présent, et notamment sa promenade de Paris jusqu’au faubourg qui dure une journée et une nuit. Mais il y a également des passages qui constituent une plongée dans le passé, racontant le début de sa vie (enfance/religion). C’est en quelque sorte un récit autobiographique. La construction n’est pas du type logique mais par association d’idées, ce qui annonce le surréalisme.
1. La promenade dans Paris (vers 1 à 24) : évocation du présent. Apollinaire se promène dans Paris au matin.
2. L’enfance (vers 25 à 70) : évocation du passé. Il évoque son enfance et son « amour » de la religion, qu’on retrouve au travers des vitraux qu’il observe. Le mot « maintenant » fait la liaison entre les 2 temps. Il y a un parallèle entre le début de la vie et de la journée. Autour du thème de la religion. Le mot « rue » fait la liaison entre les 2 temps avec une association d’idées.
3. La suite de la promenade (vers 71 à 89) : évocation du présent. Il évoque le Montmartre
4. Evocation de ses voyages (vers 90 à 115) : évocation du passé, grâce à l’anaphore de « maintenant » qui permet la plongée dans le passé. Les voyages ont eu lieu à Marseille, dans le sud-est de la France, en Allemagne, en Tchécoslovaquie et aux Pays-Bas. On a une allusion au vers 115, de son accusation à complicité de vol et de son arrestation en 1911.
5. Suite promenade (vers 116 à la fin) : évocation du présent. Il est dans le cœur de Paris (gare St Lazare, Le Marais). C’est la fin de la journée. Il est maintenant dans les quartiers Juifs, qui mêlent misère et pauvreté, et qui représentent l’aspect populaire, contrairement au début du texte où il croise les sténo-dactylographes dans les quartiers d’affaires.
Il rentre chez lui à Auteuil (vers145 à la fin). C’est la nuit et il n’y a aucune plongée dans le passé. Il y a un parallélisme et un chiasme (vers 149 - 150) avec « Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie Ta vie que tu bois comme une eau-de-vie ».
6. A la fin du poème, on voit le lever de Soleil. C’est la fin de la promenade et de la nuit. Le Soleil semble coupé à l’horizon te nous fait penser à une tête coupée. C’est une image polysémique avec une référence biblique/religieuse : Jean Baptiste a eu la tête coupée pour avoir refusé les avances de Salomé. Cette image clôt très bien ce poème marqué par la nostalgie religieuse. Apollinaire n’est plus croyant mais à une nostalgie religieuse. Il regrette d’avoir perdu la foi. Apollinaire rajoute également une pointe d’humour avec une image et l’allitération « coucou » (vers 156). Il veut rénover la poésie avec de l’humour.
Il y a une alternance entre le présent et le passé. Apollinaire « raconte » le présent, et notamment sa promenade de Paris jusqu’au faubourg qui dure une journée et une nuit. Mais il y a également des passages qui constituent une plongée dans le passé, racontant le début de sa vie (enfance/religion). C’est en quelque sorte un récit autobiographique. La construction n’est pas du type logique mais par association d’idées, ce qui annonce le surréalisme.