Composition sur la Guerre froide : Berlin, un enjeu de la guerre froide (1945-1990) |
Tout d’abord nous étudierons la
première crise de Berlin en juin 1948. Puis la seconde treize ans plus tard qui
mène à la construction d’un mur, et enfin la chute de celui ci, symbole de
réunification.
Dans
un premier temps, Berlin qui est divisé en quatre secteurs connaît une
situation économique, sociale, morale et politique très difficile. Afin de
favoriser la reconstruction de l’Allemagne et le développement des pays
européens touchés par la guerre, la Doctrine Truman (du président américain)
lance le plan Marshall en 1947, c’est à dire une aide financière proposée à
tout les Etats d’Europe même aux pays communistes. Parallèlement la situation
de la capitale se dégrade : les américains, britanniques et français
fusionnent leurs zones et créer ainsi le Deutsche Mark. Avec une nouvelle
monnaie allemande pour éviter que la misère pousse les habitants à se tourner
vers un autre régime, les Etats Unis affirme son combat et sa détermination.
En
réaction, les soviétiques, qui représentent le régime communiste Stalinien, défendent
leur idéologie et leur puissance en
organisant un énorme blocus. Toutes les voies de communications reliant Berlin
Est et Ouest sont coupées dans le but d’isoler la zone américaine et
l’affaiblir. Pour répondre à ce blocus, les E.U mettent en place un immense
pont aérien pour ravitailler leur secteur, durant onze mois c’est plus de deux
millions de tonnes de marchandises qui s’envolent de l’Allemagne de l’Ouest à
Berlin Ouest. Au printemps 1949, les soviétiques stoppent leur blocus devant
son inefficacité.
En
définitive cette crise ne débouche sur aucune guerre directe mais prouve la
puissance et la richesse des Occidentaux conduits par une Amérique déterminé.
Selon Churchill c’est « un rideau de fer » qui s’abaisse en Europe et
partage le monde en deux deux grandes puissances ; l’Amérique et
l’URSS. Cette division donne naissance à deux Etats distincts à Berlin ;
la République Fédérale d’Allemagne (RFA) en mai 1949 et la République
Démocratique Allemande (RDA) en octobre 1949 à l’Est. Ceux ci représentent
respectivement la Doctrine Truman et la Doctrine Jdanov. On peut considérer
cette première crise comme une victoire de l’Amérique qui prouve sa puissance
et son premier rang mondial.
Dans
un second temps, une nouvelle crise nait de ce monde bipolaire, mettant à
nouveau Berlin au centre de cette guerre froide. En effet, suite à une première
victoire des E.U, la RFA connaît une grande prospérité économique et se
reconstruit. Signe d’une idéologie triomphante, Berlin Ouest adopte la culture
américaine ainsi que ses valeurs et principes tels que la liberté. Attiré par
cette nouvelle richesse, plusieurs millions de Berlinois de l’Est afflux pour
s’échapper de la dictature soviétique. La mort de Staline en 1953 n’empêche pas
les mécontentements de s’élever et perturbe même davantage le système
politique. Cet exode est le signe d’une défaite économique, politique et
sociale de la RDA qui supporte mal l’air d’influence de l’Ouest.
C’est
pourquoi les autorités de l’Est, soutenu
par l’URSS construit en une journée un mur relativement simple le 13 août 1961
qui sépare matériellement Berlin en deux. Mais en quelques jours c’est un mur
de 155km de long qui bloque complètement les flux, avec 1200 soldats et des
barrières électriques qui repoussent les Berlinois. C’est tout un système de
surveillance qui s’établit, entrainant la mort d’une centaine de voyageurs
clandestins. La RDA retient ses habitants et aucuns contact avec l’extérieur
est possible. Berlin Ouest est coupé du reste de la capitale, séparant des
milliers de familles et évolue seul, avec le soutient des E.U.
Le
mur de Berlin symbolise la bipolarité de monde et le clivage idéologique et
politique de la guerre froide, dans
laquelle il constitue une nouvelle étape, plus tangible. Pour les américains il
est la preuve du renoncement des soviétique à s’emparer de Berlin Ouest, mais
il est surtout la preuve du système défaillant de l’URSS qui doit empêcher son
peuple de s’enfuir, d’où son nom du « mur de la honte » pour les
Berlinois de l’Ouest.
Finalement
la chute du mur va annoncer la fin de la guerre froide. Effectivement la
détente réelle qui s’instaure dès 1962 entre les deux grandes puissances
permets une entente sur la réduction de l’armement des deux côtés et
l’engagement à dialoguer davantage pour gérer les crises. La communication
entre les RDA et la RFA permet de rapprocher les deux populations qui se
reconnaissent mutuellement. C’est dans cette optique que le chancelier allemand
Willy Brandt rend la frontière entre les deux Etats plus flexible et grâce à
l’Ostopolitik les visites sont
autorisées et les flux de passagers simplifiés.
Cependant
le désordre politique et économique de l’Est amène de nouvelles tensions dès
1985. L’instabilité politique soviétique accélère le processus de démantèlement
de l’URSS. Avec les nouvelles reformes de Gorbatchev dont la fin de la souveraineté limitée, les démocraties populaires disparaissent peu à
peu et la Hongrie ouvre ses frontières vers l’Autriche, ce qui entraîne l’exode
de plusieurs milliers d’allemand de l’Est vers l’Ouest. De plus l’URSS est
fragilisée économiquement par ces réformes désastreuses qui poussent les
soviétiques à manifester pacifiquement dans les rues. Sous la pression, les
autorités ouvrent les portes des frontières ; le mur tombe dans la nuit du
9 novembre 1989. Berlin Est est libéré de l’emprise du communisme soviétique.
De
ce fait, la chute du mur annonce la réunification imminente de l’Allemagne, qui
est officielle le 3 octobre 1990 par le traité de Moscou. C’est un événement
mondial qui entraine le démantèlement total de l’URSS et prouve donc la défaite
idéologique et politique de la RDA et dans le même temps du système soviétique
communiste. L’année 1989, surnommé ‘l’Automne des peuples » est l’année de
ce bouleversement historique qui mit fin au monde bipolaire et à la Guerre
froide.
Pour
conclure, Berlin est le symbole le plus représentatif de la Guerre froide, car
plongé dans 70 ans d’affrontement idéologique et politique, il est le théâtre
des tensions et des crises entre l’Amérique et l’URSS après la Seconde guerre
mondial. C’est le miroir de la création d’un monde bipolaire à l’échelle
nationale voir locale, c’est pourquoi la chute du bloc soviétique et celle du
mur sont étroitement liée, ce qui implique inéluctablement la fin de la guerre
froide. Cependant malgré la guerre froide « officiellement » terminée et le rideau de fer tombé, la
division économique et phycologique
semble elle plus lente à s’effacer même après la guerre froide.