Français : étude sur le Nouveau Roman

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Le Nouveau Roman

Le Nouveau roman est un mouvement littéraire du XXème siècle (1950-1960), regroupant quelques écrivains appartenant principalement aux Éditions de Minuit. Le terme fut créé, avec une connotation négatif, par le critique Émile Henriot dans un article du journal Le Monde du 22 mai 1957, pour critiquer le roman la Jalousie, d’Alain Robbe-Grillet. Le terme sera exploité à la fois par des revues littéraires désireuses de créer de l’événement ainsi que par Alain Robbe-Grillet qui souhaitait promouvoir les auteurs qu’il réunissait autour de lui, aux Éditions de Minuit, où il était conseiller éditorial. Il précède de peu la Nouvelle Vague qui naît en octobre de la même année.
 

Définition

Le Nouveau Roman veut renouveler le genre romanesque qui date de l’Antiquité. Il repousse les conventions du roman traditionnel, tel qu’il s’était imposé depuis le XVIIIe siècle et épanoui avec des auteurs comme Honoré de Balzac ou Émile Zola. Les auteurs dénoncent le personnage traditionnel, soupçonné de transporter des valeurs idéologiques d’une époque
Le nouveau roman préfère l’exploration des mouvements de la conscience. Le sentiment qui guide les nouveaux romanciers est donc le renouveau. Les personnages subsidiaires évoluent dans une intrigue énigmatique. L’intrigue disparait ou passe au second plan. Le texte fait entendre le soliloque d’une conscience coupée du monde. Le roman fait réfléchir sur le langage. Il n’est pas le récit d’une histoire. Le personnage n’a pas de psychologique.
Tous les repères sont bafoués, l’écriture est mise en procès. C’est le lecteur qui construit un romain, à partir des données qui lui sont proposées.
Tous ces changements supposent donc une lecture active, une réflexion approfondie et même la maîtrise d’une certaine culture utilisée par les auteurs.
Comme souvent, il faut lier littérature et histoire. Le XXe est marqué par les deux guerres mondiales et l’esprit des hommes est « encré », dans ce sentiment de vivre dans « l’Ère du soupçon ». Une révolution romanesque permet donc de traduire cette sensation de malaise et d’insécurité, mais aussi de casser la triste régularité d’une continuité littéraire jusque-là jamais remise en cause.

Précurseurs

Avant eux, en 1956, Nathalie Sarraute avait déjà interrogé le roman et récusé ses conventions dans son essai l’Ère du soupçon. Son œuvre romanesque est la mise en pratique de sa réflexion théorique.
À la même époque, l’Oulipo, avec des armes différentes, tente, avec un même succès, de renouveler l’acte de l’écriture. Les Choses (1965) de Georges Perec peut se lire comme une mise en œuvre du programme du nouveau roman où les objets de consommation courante deviennent le vrai héros du roman plus que les protagonistes.

Quelques « nouveaux romanciers »

Ces auteurs s’apparentent clairement au Nouveau Roman dans une partie de leur œuvre, tels que :
-          Alain Robbe-Grillet Les Gommes (1953)
-          Nathalie Sarraute Tropismes (1939)
-          Claude Simon La Route des Flandres (1960)
-          Michel Butor La Modification (1954)

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