HALM
vous propose de pouvoir télécharger les articles avec un contenu complet et
sans virus directement sur votre PC/Mac. Ces documents ont pour avantages
d’être organisé, de posséder, pour certain, un contenu imagé pour une meilleur
compréhension, etc... Pour
accéder au document, cliquez sur le lien, patientez,
cliquez sur "accéder au lien" en haut, patientiez de nouveau, puis
cliquer sur « continuer » en haut à droite.
Lien
de téléchargement : http://www.clictune.com/id=230118
L’œil
L’œil
est l'organe récepteur de la vision.
I.
Anatomie générale
1) Le globe oculaire et la sclérotique
L’œil humain est un globe
pratiquement sphérique d’environ 25 mm de diamètre. Il est entouré à
l’extérieur par une membrane résistante et protectrice appelée la
sclérotique. Elle recouvre environ les cinq sixièmes de la surface de l’œil
et elle lui donne sa couleur blanche et sa rigidité.
2)
Les
muscles de l’œil
Ces muscles au nombre de sept
assurent pour six d’entre eux la fixation et le mouvement du globe oculaire
(muscles oculomoteurs) et le septième commande la paupière supérieure. Ces
muscles sont dits striés car ils sont composés de fibres musculaires, entourés
de tissu conjonctif. Ils sont appelés comme tels en raison de leur aspect en
microscopie et s'opposent ainsi aux muscles lisses. Les muscles striés ont 4
propriétés essentielles :
- L'excitabilité
: est la propriété qui permet à un muscle à réagir à une stimulation
- La
contractilité : est la propriété du tissu musculaire de pouvoir se raccourcir à
tout stimulus de façon à mobiliser les os auxquels ils sont rattachés, la
contractions entraîne le raccourcissement, l'épaississement et le durcissement
du muscle.
- L'élasticité
: est la propriété du tissu musculaire de reprendre sa forme initiale lorsque
s'arrête la contraction.
- La
tonicité : est la propriété du muscle à être dans un état permanent de tension
(tonus musculaire).
Le mouvement d'un œil entraîne
automatiquement le même déplacement pour l'autre. Les mouvements oculaires sont
associés. Cette conjugaison des deux yeux permet à la vision de reconnaitre
toutes distances et de voir en relief, c’est-à-dire en 3D.
3)
L'humeur
vitrée
Elle occupe 80% du volume de l'œil, il s’agit d'une gelée
(acide hyaluronique) qui donne à l'œil sa consistance.
4)
L'iris
(qui vient du grec iris qui veut dire arc-en-ciel)
Il s'agit du diaphragme de l'œil percé en son centre
par la pupille. C'est un muscle qui fait varier l'ouverture de la pupille
(entre 2,5 et 7 mm) afin de modifier la quantité de lumière qui pénètre
dans l'œil pour éviter l'aveuglement en plein soleil ou pour capter le peu de
rayons la nuit.
La couleur de l'iris est déterminée par la présence
d'un pigment, la mélanine, le même composé chimique qui donne aussi leur
couleur aux cheveux et à la peau. L'iris est bleu si la mélanine est peu
concentrée, il est plus foncé quand la concentration augmente. Tous les
nouveau-nés ont les yeux bleus parce que la mélanine est enfouie profondément
dans le tissu de l'iris et quelques mois plus tard cependant, la mélanine peut
se rapprocher de la surface de l'iris et modifier sa couleur.
5)
La
pupille
Il s'agit d'un trou au
centre de l'iris permettant de faire passer les rayons lumineux vers la rétine.
II.
La partie avant de l’œil
L'œil comporte deux lentilles convergentes
naturelles : la cornée et le cristallin afin de concentrer les rayons
lumineux sur la rétine au fond de l'œil.
1)
La
cornée
C‘est
la partie transparente de la sclérotique située à l’avant de l’œil. La
cornée est une membrane solide de 11 mm de diamètre au travers de
laquelle la lumière entre à l'intérieur de l'œil. La cornée est privé de
vaisseaux sanguins (sinon notre vision serait troublée), elle est donc nourrie
par un liquide fluide comme l'eau : l’humeur
aqueuse. La cornée est la principale lentille de l'œil, elle assure
environ 80% de la réfraction.
La
réfraction de la lumière au niveau de la cornée
2)
L’humeur
aqueuse
La
cornée contient 78% d'eau et pour maintenir ce degré d'hydrophilie, elle
est recouverte de larmes alimentées en continu par les glandes lacrymales et
réparties par le battement des paupières.
3)
Le
cristallin
C'est une lentille auxiliaire
molle et composée de fines couches de cellules empilées sur 4 mm. Le cristallin
n'est ni innervé ni vascularisé ce qui explique sa transparence. Le cristallin
est un organe déformable, contrairement à la cornée. La forme de celui-ci se
modifie par l’action du muscle ciliaire en fonction de la position, plus ou
moins éloignée, de l’objet à observer. Le cristallin assure la mise au point :
c’est l’accommodation. Tout comme la
cornée, il a pour but de diriger les rayons lumineux vers la rétine où l’image
de l’objet se forme.
III.
La partie arrière
de l’œil là où l’image de l’objet se forme
1) La choroïde
C'est l’une des couches de la
paroi du globe oculaire, située entre la sclérotique à l’extérieur et la rétine
à l’intérieur. C'est une couche vasculaire de couleur noire qui tapisse
l’arrière du globe oculaire (les trois-cinquième) et qui assure la nutrition en
oxygène et en nutriment de l’iris et des photorécepteurs rétiniens. Sa
structure assure l'absorption des rayons lumineux inutiles pour la
vision. En fait, elle permet de créer une chambre noire pour que les rayons
lumineux ne rebondissent pas dans l'œil : sans cela, chaque rayon se
réfléchirait et arriverait à plusieurs endroits et l'image serait floue.
La membrane de
Bruch est la couche la plus interne de la choroïde.
Le contact entre la rétine et la choroïde se fait grâce à un
tissu appelé épithélium pigmentaire rétinien.
La partie arrière de l'oeil en détail
2) La rétine
a) La structure de la rétine
La rétine est une membrane constituée
de cellules nerveuses (ou neurones) connectées les unes aux autres et formant
un réseau complexe.
Un neurone type est constitué
d'un corps cellulaire et de prolongements cytoplasmiques : dendrites et axone.
Il comprend une zone réceptrice (dendrites et corps cellulaire) qui reçoit les
messages issus d'autres neurones et une région émettrice où le message est
élaboré (à la base de l'axone), puis conduit vers d'autres neurones (extrémité
de l'axone : synapse).
Un neurone type
La rétine est constituée de
trois couches de cellules nerveuses :
- la
couche la plus éloignée du cristallin est celle des cellules photoréceptrices :
ce sont les seuls neurones de la
rétine excitables par la lumière. C'est dans ces neurones sensoriels que naît
le message nerveux. Leurs axones sont
en contact avec les cellules nerveuses bipolaires ;
- la
couche moyenne est constituée de cellules nerveuses bipolaires dont les axones
sont en rapport avec les dendrites et les corps cellulaires des cellules
nerveuses multipolaires ;
-la
couche la plus interne est celle des cellules nerveuses multipolaires (ou
cellules ganglionnaires) dont les axones constituent les fibres du nerf
optique.
La structure de
la rétine
La lumière doit donc traverser
deux couches avant d'atteindre les cellules réceptrices et les stimuler. Le
message nerveux qui naît de cette simulation se propage alors en sens inverse,
de la couche des cellules photoréceptrices vers les neurones multipolaires.
On différencie un neurone
multipolaire d'un neurone bipolaire par son nombre de neurites. Une neurite
est le prolongement du
corps cellulaire d'un neurone, autrement dit soit un axone soit une
dendrite. Un neurone bipolaire comprend 2 neurites
tandis qu'un neurone multipolaire comprend 3 ou plus neurites.
Ainsi un neurone multipolaire
pourra capter beaucoup plus de messages nerveux qu'un neurone bipolaire.
|
b) Les cellules photoréceptrices
b1) Organisation
Il
existe deux types de cellules photoréceptrices qui diffèrent par leur segment
externe : elles sont soit en forme de cône, soit en forme de bâtonnet d'où la
distinction des deux types de cellules photoréceptrices, les cônes (5 à 7 millions) et les bâtonnets
(environ 130 millions).
C'est
dans le segment externe, dans les disques, que l'on trouve les pigments qui ont
la propriété d'absorber les radiations lumineuses. Cette absorption déclenche
un processus complexe qui aboutit à la naissance d'un message nerveux.
La rétine contient quelques
zones particulières de part la répartition des photorécepteurs sur
celle-ci:
- la macula : région centrale de
la rétine, située proche de l'axe optique. Elle contient une majorité de cônes
;
- la fovéa : région centrale de la macula où se concentrent
les cônes. Cette région forme une petite dépression au centre de la rétine où
l’acuité visuelle est à son maximum ;
- La papille : région d'émergence
du nerf optique (le nerf optique est constitué des axones des neurones
multipolaires) et dépourvue de photorécepteurs.
La
répartition des cellules photoréceptrices
La
densité des photorécepteurs par mm² en fonction de l'excentricité en degrés par
rapport à la fovéa
b2)
Le fonctionnement des cellules photoréceptrices en faible éclairement
Seuls
les bâtonnets sont fonctionnels en faible éclairement. Le grand nombre de
disques de leur segment externe et les propriétés de leur pigment, la
rhodopsine, les rendent 1000 fois plus sensibles à la lumière que les cônes.
La rétine périphérique, riche en
bâtonnets, est donc la rétine fonctionnelle en faible éclairement.
En faible éclairement, la perception des couleurs est
impossible, car les bâtonnets contiennent tous le même pigment, la rhodopsine.
Tous les bâtonnets stimulés répondent donc de la même façon aux mêmes longueurs
d'onde :
Par exemple, pour une intensité lumineuse donnée, la
réponse d'un bâtonnet (le message nerveux), qui dépend du nombre de photons
absorbés, est exactement la même pour une radiation de longueur d'onde de 450
nm (bleu-violet) que pour une longueur d'onde de 540 nm (vert-jaune) : il n'y a
donc pas de discrimination des couleurs. Les bâtonnets ne sont pas fait pour
différencier les couleurs mais pour distinguer des formes, des objets.
En revanche on note que lorsque
les conditions d'éclairage deviennent plus faibles les éléments qui
étaient bleu/vert dans les conditions
normales d'éclairage deviennent plus lumineux que les autres éléments. Cela
s'explique par le fait que le pic d'absorption maximale des bâtonnets (498 nm)
se situe dans la partie bleue du spectre des lumières visibles.
En conclusion, en fonction de la
longueur d'onde lumineuse, la réponse des bâtonnets sera toujours le même type
de signal mais d'intensité différente. En quelque sorte, avec les bâtonnets,
nous voyons en noir et blanc avec des nuances de gris.
Spectre d'absorption des bâtonnets
b3)
Le fonctionnement des cellules photoréceptrices en fort éclairement
Seuls les cônes
sont fonctionnels en fort éclairement. Il existe trois types de cônes qui
diffèrent par leur pigment et donc par des spectres d'absorption différents :
- les "cônes bleus" présentent
une absorption maximale des photons à 437 nm, c'est-à-dire à des longueurs
d'ondes situées dans le bleu-violet (pigment S [small]) ;
- les "cônes verts" présentent une
absorption maximale des photons à 533 nm, c'est-à-dire à des longueurs d'onde
situées dans le vert (pigment M [middle]) ;
- les "cônes rouges" présentent
une absorption maximale des photons à 564 nm, c'est-à-dire à des longueurs
d'ondes situées dans le jaune-rouge (pigment L [long]).
Ces
3 pigments sont des opsines. Ils
diffèrent d'un type de cône à l'autre.
Spectre
d'absorption des cônes
Le
graphe présente les spectres d'absorption des 3 types de cônes de la rétine. On constate que ces spectres se
superposent partiellement : une lumière colorée donnée est donc plus ou moins
absorbée par plusieurs types de cônes. Par exemple, si des cônes rouges et
verts sont stimulés simultanément, nous percevrons une couleur jaune ou orange
selon la population de cônes la plus fortement stimulée.
b4) Récapitulatif
Variation
du seuil de réponse des photorécepteurs en fonction de la longueur d’onde
Le Doc.
montre que les bâtonnets sont stimulés à partir d’une intensité lumineuse d’1 lux
alors que les cônes sont stimulés à partir d’une intensité lumineuse de 10^3
lux, c’est-à-dire mille fois plus élevée. Les
bâtonnets étant stimulés lors
de faibles éclairements, on peut en
déduire qu’ils permettent la vision
nocturne. Les cônes sont stimulés lors de forts éclairements. On peut donc en déduire
qu’ils participent à la vision diurne.
Les cônes ne participent qu’à la vision diurne alors que les bâtonnets
participent à la vision diurne et nocturne. Le Doc. montre également qu’il
existe 3 types de cônes : des cônes absorbant préférentiellement les radiations
lumineuses bleues, d'autres, les
radiations lumineuses vertes et d'autres, les radiations lumineuses rouges. Ils
présentent donc un maximum de sensibilité pour une couleur donnée. Mais dans
tous les cas, les intensités lumineuses nécessaires pour leur stimulation est
au moins supérieure à 1000 lux, ce qui correspond à de forts éclairements. La
vision des couleurs ne peut donc se faire qu’à de forts éclairements.
Les deux systèmes cellulaires visuels sont
complémentaires dans la rétine
Les
bâtonnets :
- ils
sont extrêmement sensible à la lumière mais en revanche ils ne fournissent
pas une image nette des objets ;
- ils
permettent une vision en noir et blanc ou plus exactement en nuances de gris
;
-ils
ne fonctionnent qu'en faible éclairement (une lumière forte les sature,
c'est-à-dire rend leur pigment insensible à la lumière).
|
Les
cônes :
- ils
ne fonctionnent que si la luminosité est suffisamment importante (seuil des cônes);
- ils
permettent alors une vision précise d'une part, colorée d'autre part ;
-ils
sont donc spécialisés pour une bonne acuité visuelle au détriment de la
sensibilité.
|
c) Acuité visuelle
La discrimination des détails
est imparfaite à la périphérie de la rétine car, dans cette région, des
centaines de cellules réceptrices (surtout des bâtonnets) sont reliées à une
seule cellule bipolaire et plusieurs cellules bipolaires à une seule cellule
multipolaire. L'acuité visuelle est beaucoup plus importante en vision centrale
(au niveau de la fovéa) où chaque photorécepteurs (cônes) est relié à un
neurone bipolaire qui lui est relié à un seul neurone multipolaire.
- à la
fovéa :
une
cellule photoréceptrice (cône) → une cellule bipolaire → une cellule
multipolaire
- à
proximité de la fovéa (la macula) :
10
cellules photoréceptrices → 5 cellules bipolaires → une cellule multipolaire
- à la
périphérie de la rétine :
200
cellules photoréceptrices → 10 cellules bipolaires → une cellules multipolaire
d) La transmission du message nerveux
Après la conversion du message
lumineux par les photorécepteurs, l’information doit passer par les cellules
bipolaires avant d’arriver aux cellules ganglionnaires et enfin le nerf optique
de l’œil. Afin de mieux comprendre comment le message est transmis à travers
toutes ces étapes, nous étudierons le fonctionnement général de la transmission
d’une cellule nerveuse à une autre.
Qu'est-ce
que la transmission synaptique ?
Dans le corps humain, les
échanges entre neurones sont effectués par des synapses qui font le contact
entre deux cellules.
La synapse
est constituée de trois parties :
- L’élément
pré-synaptique, un prolongement du neurone (prolongement de l'axone), formé
d’un renflement appelé bouton synaptique, celui-ci est rempli de petites
vésicules contenant des neurotransmetteurs qui sont produits sur place.
-L’élément
post-synaptique, avec une membrane pourvue de récepteurs spécifiques pour
recevoir ces neurotransmetteurs et permettre la transmission du message nerveux.
-Et enfin
l’élément inter-synaptique, aussi appelé fente synaptique, c’est un petit
espace qui sépare les deux éléments pré et post-synaptique, sa taille est de
l’ordre des dizaines de nanomètres.
Une synapse
Lorsqu’un influx nerveux est
transmis dans un neurone, il « voyage » sous la forme d’un
potentiel d’action. Arrivé à l’élément pré-synaptique, cette information change
de nature et traverse l’élément inter-synaptique grâce aux neurotransmetteurs.
Ces neurotransmetteurs sont libérés par l’arrivée de l’information qui éclate
les vésicules (=exocytose). Plus la fréquence du potentiel d’action dans le
neurone pré-synaptique est élevée, plus la libération des neurotransmetteurs
sera importante.
La transmission du message
nerveux au niveau de la synapse
Après avoir traversé l’espace
inter-synaptique, les neurotransmetteurs se fixent sur les récepteurs prévus à
cet effet, plus il y en aura de fixés, plus le neurone sera stimulé et son
activité importante.
La transmission du
message nerveux au niveau de la synapse
Nous
allons donc maintenant voir les différentes étapes de la transmission du
message nerveux.
d1)
La conversion photo-électrique au niveau des photorécepteurs
Les
photorécepteurs rétiniens, cônes et bâtonnets, sont des neurones spécialisés
dans la réception de l’énergie lumineuse, et dans la réception des photons,
particules transportant de l’énergie lumineuse. Il existe différentes molécules
photosensibles appelées opsines, ou rhodopsine.
L’arrivée d’un photon déclenche une cascade de réactions photochimiques ayant pour point de départ un des pigments rétiniens présents dans le segment externe (ou dendrite) d'un photorécepteur rétinien, cône ou bâtonnet. Celles-ci modifient les propriétés électriques de la cellule photoréceptrice et donnent ainsi naissance à un message nerveux électrique, ou électrochimique, qui progresse vers l’axone des photorécepteurs activés.
L’énergie lumineuse est convertie en énergie électrique : c’est la conversion photo-électrique.
L’arrivée d’un photon déclenche une cascade de réactions photochimiques ayant pour point de départ un des pigments rétiniens présents dans le segment externe (ou dendrite) d'un photorécepteur rétinien, cône ou bâtonnet. Celles-ci modifient les propriétés électriques de la cellule photoréceptrice et donnent ainsi naissance à un message nerveux électrique, ou électrochimique, qui progresse vers l’axone des photorécepteurs activés.
L’énergie lumineuse est convertie en énergie électrique : c’est la conversion photo-électrique.
d2)
La transmission des
photorécepteurs aux cellules bipolaires
Le rôle des neurones bipolaires
est d’inhiber l’activité de certaines cellules, afin d’augmenter le contraste,
ceci est possible grâce à l’existence de deux types de synapses, les synapses
excitatrices et les synapses inhibitrices. En effet, la synapse peut soit
transmettre une information, soit l'empêcher de passer. Dans le cas de la
vision, si certains photorécepteurs sont moins illuminés que ceux juste à coté,
la suppression des signaux provenant de ces photorécepteurs augmentera le
contraste et la définition du stimulus visuel. Du fait de ces différentes
liaisons, les neurones bipolaires ont un champ récepteur de type centre-périphérie
de type ON ou OFF.
Le champ
récepteur d'un neurone sensoriel
désigne l'ensemble des récepteurs en relation avec le neurone sensoriel. Il est
constitué de deux parties : centre et périphérie, antagonistes l’une de
l’autre (centre excitateur, périphérie inhibitrice). Il améliore le contraste
et donc la précision de l’information.
L’influx nerveux dépendra donc
de quelle partie est la plus illuminée. Si c'’est la partie ON, la cellule sera
dépolarisée, si au contraire il s’agit de la partie OFF, la cellule sera hyper
polarisée.
Le champ récepteur d'une cellule bipolaire et
la réponse de celle-ci
Dans la rétine, tous les neurones, à l’exception des cellules ganglionnaires, transmettent l’influx nerveux non pas sous forme de potentiel d’action mais sous forme de potentiel gradué. La notion de réponse ON, quand une dépolarisation augmente la libération de neurotransmetteurs, et de réponse OFF, quand une hyperpolarisation diminue la libération de neurotransmetteurs, reste cependant valide.
Le
potentiel gradué, aussi dit potentiel local, est une modification locale et
brève (dépolarisante ou hyperpolarisante) du potentiel membranaire. Ce
potentiel gradué, est provoqué par le mouvement des neurotransmetteurs à
travers la membrane plasmique de la cellule.
Le potentiel est dit "
gradué " car il est proportionnel à l'intensité du stimulus détecté (dans
ce cas la lumière).
A l'inverse, le potentiel d'action est régi par la loi du tout ou rien.
Une des conséquences de cette propriété est que le potentiel gradué se déplace passivement sur de courtes distances (seulement sur quelques millimètres) en perdant de son intensité. A l'inverse, le potentiel d'action se déplace sur de grandes distances (plusieurs mètres).
A l'inverse, le potentiel d'action est régi par la loi du tout ou rien.
Une des conséquences de cette propriété est que le potentiel gradué se déplace passivement sur de courtes distances (seulement sur quelques millimètres) en perdant de son intensité. A l'inverse, le potentiel d'action se déplace sur de grandes distances (plusieurs mètres).
Après les cellules bipolaires,
l’influx nerveux doit passer par les cellules ganglionnaires, nous allons donc
voir comment la transmission se passe à ce niveau là.
d3)
La transmission des cellules
bipolaires aux cellules ganglionnaires
Avant tout, il faut savoir qu’il existe trois
sortes de cellules ganglionnaires. Les cellules ganglionnaires de type P,
pour petit en latin, et les cellules ganglionnaires de type M, pour grand en
latin. Il existe une dernière sorte, des cellules ganglionnaires non M- non
P dont on ne sait pas encore grand-chose, ces différents types occupent
respectivement 90%, 5% et 5% des cellules ganglionnaires présentent dans la
rétine.
-Les cellules de type M présentent un plus grand champ récepteur, et ainsi
propagent leurs potentiels d'action plus rapidement dans le nerf optique. Elles
sont plus sensibles au stimulus peu contrasté et la réponse positive d'une
cellule M à une stimulation est une brève salve de potentiels d'action. On
admet que ce type de cellules est spécialisé dans la détection du mouvement.
Elles ne distinguent pas non plus les longueurs d'onde de la lumière, ce qui
explique qu'elles ne sont pas situées dans la fovéa.
-Les
cellules de type P répondent de façon plus tonique et maintiennent la réponse
aussi longtemps que dure le stimulus. Les cellules P sont plus sensibles à la
forme et aux détails de l’objet dû à sa petite taille. Celles si sont des «
cellules à opposition simple de couleur », cela veux dire que leurs champs
récepteurs, du même type que celui des cellules bipolaires, ont leur centre
composé de cônes sensibles à une couleur et leurs périphéries à une autre. Le
signal final de la cellule dépendra de
l'opposition des réponses aux deux couleurs.
Les
cellules ganglionnaires apportent donc au cerveau de l’information déjà
partiellement traitée en ce qui concerne la couleur sous forme de potentiel
d’action, qui peut se déplacer plus longtemps et sur de plus grandes distances.
Cela est nécessaire car ce sont les axones des cellules ganglionnaires qui
forment le nerf optique qui va vers le cerveau.
d4)
Récapitulatif
Toute l’organisation de la rétine est basée sur
ses différents champs récepteurs qui fonctionnent de manière oppositive
centre-périphérie. Ce fonctionnement permet d’accentuer les contrastes durant
le traitement de l’information et ainsi d’améliorer la qualité de la vision.
Cette accentuation est possible aussi grâce au fait qu’un champ, composé d'un
grand nombre de cellules nerveuses est pris en charge par une seule des
cellules suivante dans la rétine. Cette cellule peut donc transmettre une
synthèse plus précise.
L’influx neveux se propage de
cellules nerveuses en cellules nerveuse grâce aux synapses qui les unissent.
L’information circule d’une cellule à l’autre grâce aux neurotransmetteurs qui
polarisent ou dépolarisent les cellules.
Toute cette information circule dans la rétine sous forme de potentiel : il débute comme potentiel membranaire suite à la transduction, il passe en potentiel gradué dans les cellules bipolaires et enfin sous forme de potentiel d’action dans les cellules ganglionnaires et finalement le nerf optique.
IV.
L'analyse
de l'image grâce au cerveau
1) La liaison
rétine-cortex cérébral
La perception visuelle ne naît
pas au niveau de la rétine. Celle-ci transforme l'image en messages nerveux qui
sont ensuite véhiculés jusqu'au cortex cérébral. La perception visuelle résulte
de l'interprétation de ces messages par le cortex.
Les messages issus de la rétine
arrivent dans une zone précise du cerveau, située dans le lobe occipital,
appelée cortex visuel primaire ou aire visuelle primaire.
Les grandes régions
du cortex cérébral
Les messages issus d'une région
précise de la rétine arrivent aussi en une région précise du cortex visuel. Il
existe donc une représentation corticale de la rétine, mais elle est déformée.
En effet, la zone du cortex visuel primaire qui traite les messages issus de la
fovéa est surreprésentée par rapport au reste de la rétine. Cela est en rapport
avec le fait que la fovéa est la région de la rétine permettant l'analyse de
l'image la plus précise.
En raison du croisement des
fibres nasales des deux nerfs optiques, le cortex visuel droit traite des
messages venant du champ visuel de l'oeil gauche et vice versa.
Coupe transversale du
cerveau et liaison rétine-cortex
2) Les deux grandes voies de
traitement de l'information visuelle
Le
traitement des informations visuelles fournies par le cortex visuel primaire
s'effectue selon deux grandes voies : la voie ventrale (ou occipito-temporale)
et la voie dorsale :
-
la voie ventrale est spécialisée dans le traitement de la forme et plus
généralement des caractéristiques physiques des objets ; cette voie intervient
dans l'identification.
-
la voie dorsale est engagée dans la localisation des objets et leur analyse
dans l'espace (analyse du mouvement). Elle intervient dans l'envoi des
commandes motrices permettant de manipuler les objets.
Les voies de
traitement des informations visuelles
3) Des aires
visuelles spécialisées
Grâce à l'imagerie médicale, on
a pu découvrir que le traitement de l'information visuelle ne se fait pas
globalement, mais nécessite la coopération des aires visuelles spécialisées.
Par exemple, sur la voie
ventrale, dans le lobe occipital, on a mis en évidence l'aire V4, très proche
de l'aire visuelle primaire, spécialisée dans la reconnaissance des couleurs.
Les patients chez qui cette aire est détruite décrivent leur environnement
comme terne, formé seulement de nuances de gris. Ils restent toujours capables
de percevoir la forme des objets, de les identifier. Pourtant leur rétine est
normale et ils possèdent les trois types de cônes.
Dans le lobe temporal (voie
ventrale), on a mis en évidence des aires spécialisées dans la reconnaissance
des objets, des mots écrits, des visages, des éléments de l'environnement
(paysages, bâtiments ...).
Les aires
spécialisées
Le cerveau construit une
représentation visuelle du monde grâce à de nombreuses aires visuelles
spécialisées fonctionnant en parallèle. Néanmoins, notre expérience de tous les
jours indique que chaque scène visuelle est perçue comme un tout. Cela est lié
au fait que toutes ces aires sont interconnectées et en liaison avec des aires
intégratives situées notamment dans le cortex frontal, d'ou résulte une vision
unifiée.
Conclusion
L’œil doit d’abord obtenir une image du monde extérieur
parfaitement au point sur la rétine, ce qui demande un système optique élaboré
(composé de la cornée, du cristallin et du diaphragme irien). Ensuite le
système nerveux (rétine, voies visuelles et cerveau) doit transmettre
fidèlement cette image depuis l’œil jusqu’au cerveau. Enfin, ce dernier doit
réélaborer les informations reçues pour les faire émerger sous la forme d’une
image.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Publier un commentaire :