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Vie et œuvres de Jean de la Fontaine
Jean
de la Fontaine
est né à Château-Thierry, dans l’Aisne, le 8 juillet 1621. Sa mère a une fille,
Anne de Jouy, d’un précédent mariage. Jean de la Fontaine aura aussi un
petit frère, Claude. Ils mènent une vie aisée puisque son père est maître des
Eaux et Forêts et Capitaine des Chasses et que sa mère possède une fortune
personnelle. Jean de la
Fontaine a étudié au collège de Château-Thierry où il a
appris le latin mais pas le grec, ce qu’il regrettera toute sa vie. Il grandit
en se passionnant pour la lecture. Il va ensuite à l’Oratoire, mais la vie religieuse
ne l’intéresse pas alors il reprend ses études de droit et obtient son diplôme
d’avocat. Il passa son temps à lire Malherbe, dont il était passionné. Il lisait
aussi Rabelais et Marot, puis grâce à un parent, il découvrit d’autres auteurs
comme Térence, Horace, Plutarque et Platon.
Jean
de la Fontaine
s’est marié à 26 ans avec une jeune fille de 14 ans nommée Marie Héricart. Ce
mariage a été organisé par le père de Jean La Fontaine mais ce sera un
échec puisque le couple va souvent se disputer. Ils se vont se disputer souvent
à cause du caractère volage de Jean de la Fontaine et aussi à cause de la différence d’âge
qui existe entre eux. Malgré ces disputes, ils se sépareront dix-sept ans après
leur mariage et auront eu pourtant un fils, Charles, dont La Fontaine ne s’en occupera
pas. Il ne sera jamais un bon père, ni un bon mari. Son père lui donnera la
charge de Maître des Eaux et des Forêts mais il ne s’en occupera pas non plus
et vendra plus tard la totalité de cette charge.
Après
avoir été un moment avocat, il s’installa à Paris et fréquenta ensuite les
salons littéraires et la société libertine où il retrouve ses amis d’enfance
comme Maucroix ou Antoine de la
Sablière. Il publie, en 1654, une comédie appelée l’Eunuque,
imitée de Terence ainsi qu’une autre comédie intitulée Clymène.
La Fontaine avait un contrat appelé « pension
poétique » avec Nicolas Fouquet, le surintendant des finances qui lui
donnait de l’argent en échange de quoi Jean de La Fontaine devait faire des
poèmes c’est pour cela qu’il lui a offert un poème héroïque, Adonis
(inspiré d’Ovide) et lui a dédié le songe de Vaux et une trentaine d’autres
poèmes. Lorsque celui-ci fut enfermé par le roi Louis XIV qui le remplaça par Jean-Baptiste
Colbert, La Fontaine,
malgré son caractère insouciant, resta fidèle à Fouquet, son mécène et a écrit,
en 1662, l’Elégie aux nymphes de Vaux et l’Ode au roi. Le fait
que La Fontaine
aie pris la défense de Fouquet lui vaudra la haine de Colbert et celle du roi. Il
décide alors de quitter un moment Paris pour s’installer au Limousin.
De
retour à Paris, Jean de la
Fontaine reprend sa carrière et publie les Contes et
Nouvelles en vers, divisés en cinq livres puis les Fables (au nombre
de 243) dans lesquels il met en scène des animaux pour dénoncer les grands
problèmes de l’époque. Il utilise des animaux à la place d’hommes pour éviter
la censure de Louis XIV.
Jean
de la Fontaine
mène une vie mondaine et fréquente des personnes comme Mme de La Fayette, La Rochefoucauld et Mme
de Sévigné. Il s’est lié d’amitié à ce moment avec Molière, Racine et Boileau.
Il écrit alors les amours de Psyché et Cupidon, un roman en prose.
Malgré
les nombreuses pensions que Jean de la Fontaine a reçues, il était pauvre. Il est alors
protégé tour à tour par la
Duchesse de Bouillon, la Duchesse d’Orléans et Madame de la Sablière chez qui La Fontaine passera les
vingt années les plus heureuses de sa vie c’est pourquoi il parla longtemps de
cette dame dans ses vers. C’est chez elle qu’il a composé Les Nouveaux Contes, en
1674, et la même année, des poèmes religieux, comme Daphné. A la mort de Madame de Sablière, c’est Madame de
Hervart qui l’accueillit chez elle.
Jean
de La fontaine est élu, malgré de nombreuses oppositions, à l’Académie
française à la place de Colbert. Il est un excellent académicien et assiste à
la plupart des séances.
Cependant
en 1692, il tombe malade et se convertit à la vie chrétienne grâce à l’abbé
Pouget qui lui fait déchirer sa dernière œuvre. Il doit renier tous ses écrits
et doit renoncer à écrire d’autres contes ou fables. Il ne doit écrire que des
textes pieux ce qu’il fera en traduisant le Dies Irae. Il se consacra pendant
ses dernières années, à la méditation. Il meurt le 13 avril 1695 à l’âge de 74
ans et est enterré au cimetière des Saints-Innocents mais, plus tard, ses
restes sont exhumés et reposent au cimetière du Père Lachaise aux côtés de la
dépouille de Molière.
Poète
et conteur, Jean de la
Fontaine est considéré comme le plus grand fabuliste de l’époque
classique. Il a marqué l’histoire par ses Fables écrites entre 1668 et
1694. Certains ont considéré La
Fontaine comme un copieur puisqu’il s’est inspiré de Phèdre,
de Tite-live (pour Les membres et l’estomac par exemple) et d’Esope pour
écrire ses Fables. Cependant il a totalement renouvelé le genre puisque
les fables anciennes n’étaient qu’une démonstration de morale alors que les
Fables de La Fontaine
étaient des récits courts à l’intrigue rapide et vive. Sa maîtrise de la langue
et des vers se retrouve dans ses Fables. Celles-ci sont aussi bien appréciées
par les petits que par les grands notamment grâce à la simplicité de la langue.
La stratégie de La Fontaine
de représenter les hommes par des animaux dans ses Fables restera
astucieuse et drôle. Certains passages deviendront d’ailleurs d’inoubliables
proverbes.